MESNIER Charles, Antoine (père) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien né le 15 décembre 1801 à Saint-Denis (Seine), Charles Mesnier quitta la France le 4 mai 1852 pour rejoindre la communauté fondée par Cabet aux États-Unis. Il arriva à destination le 2 juillet. Il était accompagné de son épouse et de leurs trois enfants (une fille et deux fils, tous mariés). En 1852, son épouse, née Marie Cécile Bourdon, mourut du choléra à l’âge de 49 ans.

Charles Mesnier demanda la citoyenneté américaine le 21 septembre 1852. En 1854, il enseignait à l’école d’Icarie et faisait partie de la fanfare icarienne.

Le 12 mai 1856, de même que son fils aîné, Charles Mesnier vota en faveur de Cabet. En octobre 1856, il partit à Saint-Louis (Missouri) avec le fondateur d’Icarie. Il fut d’ailleurs l’un des rares fidèles admis au chevet de Cabet la nuit de sa mort.

Charles Mesnier suivit Benjamin Mercadier lorsque celui-ci décida de déplacer la communauté à Cheltenham en 1858, et il le soutint face à Vogel et ses partisans quand éclata la crise de 1858-1859.

Le 3 février 1859, Charles Mesnier fut élu membre de la gérance à quatre têtes voulue par Mercadier, puis après la modification de la constitution de la communauté le 4 avril de la même année, Mercadier le nomma directeur du service de l’Habitat et de la Santé.
En juin 1861, Charles Mesnier s’engagea en même temps que son fils dans l’armée de l’Union. Il combattait encore en 1862.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article164653, notice MESNIER Charles, Antoine (père) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 24 septembre 2014, dernière modification le 24 septembre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : BN, Papiers Cabet, Nafr. 18 148, f. 209 ; Naturalization Records, Hancock County, Ill. ; Colonie icarienne, 27 septembre, 4 octobre 1854 ; É. Cabet, Guerre de l’opposition, août 1856, p. 63-64 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 445, 459 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 171-172 ; Robert P. Sutton, Les Icariens : The Utopian Dream in Europe and America, Urbana, University of Illinois Press, 1994 ; Notes de Robert Sutton et François Fourn.

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