BERSON Henriette [née TURREL Marie, Henriette, Marcelle]

Fille d’un artisan menuisier (voir Henri Turrel*), militant socialiste, Henriette Turrel entra à l’Ecole normale d’institutrices de Draguignan (Var) en 1932 et fut nommée, en octobre 1935, institutrice à l’école maternelle d’Aups où elle resta jusqu’en 1942. Elle s’efforça d’associer dans une certaine mesure les parents à son enseignement notamment par la création d’une association des mamans pour préparer les fêtes (Noël, fin d’année). Dans le village, les instituteurs avaient été exclus du syndicat pour n’avoir pas suivi le mot d’ordre de grève des jurys d’examen des bourses en 1931. Aussi n’adhéra-t-elle pas au syndicat bien qu’étant personnellement sympathisante socialiste. Elle participa aux organisations du premier essai des « camps laïques varois » en 1936 et de la solidarité avec les Républicains espagnols.
Mariée en août 1939 à Paris (XVe) avec un dessinateur qui fut mobilisé peu après et qui perdit son travail à sa démobilisation en juillet 1940, Henriette Berson adhéra au Syndicat national des instituteurs à la Libération et devint directrice de l’école maternelle Jean Jaurès à La Seyne (Var). Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, en janvier 1960, sur la liste « Pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif (liste majoritaire) », réélue deux ans plus tard, elle ne le fut pas en janvier 1964 sur la liste « majoritaire. Action pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif (programme de la majorité nationale du SNI) ». Elle entretenait des rapports souvent tendus avec la municipalité communiste.
En 1973, Henriette Berson figurait parmi les anciennes responsables appelant à voter pour les listes du courant de pensée « Unité, indépendance et démocratie ».