WIEHN Pierre

Par Dominique Tantin, Michel Thébault

Né le 27 juillet 1914 à Barie (Gironde), fusillé le 11 janvier 1944 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; employé de banque ; résistant (OCM, groupe Honneur et Patrie) en Charente-Maritime.

Stèle à la mémoire de Pierre Wiehn dans le jardin public de Château d’Oléron.
Stèle à la mémoire de Pierre Wiehn dans le jardin public de Château d’Oléron.
Crédit : Michel Thébault

Il était le fils d’Ernest, gendarme, et de Marie Lamothe.Il devint employé de banque après avoir renoncé à la prêtrise. Il épousa Paulette Sorlut le 14 avril 1936. Mobilisé en septembre 1939, sergent-chef à l’état-major de Vannes, fait prisonnier, il fut envoyé au stalag 6B à Neu Versen.
Placé en congé de captivité, il revint dans l’île d’Oléron à la fin de 1942 et et travailla au Crédit Commercial de France au Château-d’Oléron. (Charente-Inférieure, Charente-Maritime).
En juin 1942, le colonel Lisiack chef départemental du réseau Centurie de l’Organisation civile et militaire (OCM) proposa à Robert Etchebarne, de créér une section de renseignements sur l’île d’Oléron. L’objectif principal était de reconnaître la position des champs de mine et de repérer les fortifications construites dans le cadre du mur de l’Atlantique. Le recrutement se fit principalement parmi les employés des administrations de l’île (PTT, régie départementale d’Aunis et Saintonge ...). Pierre Wiehn intégra le groupe en avril 1943. Il fut également actif au sein du groupe Honneur et Patrie, chef d’une section cantonale de l’île d’Oléron chargée du renseignement militaire.
Il fut arrêté avec d’autres résistants le 11 octobre 1943 par la Sipo-SD de Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), détenu à la prison Saint-Maurice à Rochefort puis transféré au fort du Hâ (Bordeaux, Gironde). Condamné à mort le 29 décembre 1943 pour « aide à l’ennemi » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 540 de La Rochelle siégeant à Bordeaux (Gironde), il fut exécuté au camp de Souge le 11 janvier 1944, avec ses camarades, dont Élie Duc, Félix Etchebarne, René et Jean Gorichon, Jacques Palacin. Ils quittèrent les cellules du fort du Hâ en chantant « La Marseillaise ».
Dans sa dernière lettre à ses parents, à 7h du matin, une heure avant l’exécution, il écrit :"Je meurs en chrétien et en soldat."
Inhumé au cimetière du Château d’Oléron, il fut déclaré Mort pour la France. Son nom figure sur le monument aux morts du Château d’Oléron et une stèle à sa mémoire a été installée dans un square 19, rue Lafayette. Un boulevard porte son nom à Saint-Trojan-les-Bains sur l’île d’Oléron ainsi qu’une avenue à Pessac (Gironde).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article164711, notice WIEHN Pierre par Dominique Tantin, Michel Thébault, version mise en ligne le 24 septembre 2014, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Dominique Tantin, Michel Thébault

Stèle à la mémoire de Pierre Wiehn dans le jardin public de Château d'Oléron.
Stèle à la mémoire de Pierre Wiehn dans le jardin public de Château d’Oléron.
Crédit : Michel Thébault

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty) — Christian Genêt et alii La Libération de l’île d’Oléron Ed. La Caillerie - Gémozac 1995 — Sites Internet (mémorial genweb ...).

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