PIQUAUD Charles

Par Gilbert Beaubatie

Né le 24 février 1924 à Saintes (Charente- Inférieure, Maritime) ; mort en action le 3 février 1944 à Larche (Corrèze) ; employé de commerce ; résistant FTPF en Corrèze.

Fils de Charles Piquaud, employé au chemins de fer de l’État, et de Marie Gabrielle Garlopeau, sans profession, Marcel Piquaud demeurait chez ses parents au lieu-dit Lucérat, commune de Saintes. Pour échapper au Service du Travail Obligatoire, il se réfugia en Corrèze et c’est ainsi qu’il se retrouva, à partir d’octobre 1943, au sein du groupe Jean Robert de la 5è Compagnie des FTP, dans les gorges du Vaysse. Il participa à plusieurs actions destinées à nuire aux infrastructures ferroviaires. Ses connaissances techniques furent constamment mises à contribution.

Le 2 février 1944, l’arrestation d’un agent de liaison décida les responsables FTP à monter une opération à Larche, chef-lieu de canton, où résidait le chef départemental de la Milice, le docteur Lejeune. Le lendemain, des embuscades furent établies sur les routes d’accès et les fils téléphoniques coupés. Le chef de brigade, qui se trouvait chez son coiffeur, fut prestement ramené à la gendarmerie, où il dut remettre armes et munitions.

Au même moment, d’autres maquisards prirent position devant la résidence du chef de la Milice, au côté duquel veillaient deux gardes du corps. Depuis les fenêtres partirent des coups qui atteignirent Marcel Piquaud, alias César, alors en train de dégoupiller une grenade. Il tomba à la renverse, déchiqueté, les habits en charpie.

Sa dépouille resta longtemps exposée sur la chaussée. Mais deux femmes se risquèrent à braver l’interdiction milicienne de la recouvrir d’un drap. Dans la nuit qui suivit son enterrement, on déposa des fleurs sur sa tombe. Une stèle de marbre, rehaussée d’une feuille de laurier, a été érigée pour rappeler qu’ « ici a été tué par la milice, le 3 février 1944, Charles Piquaud, 19 ans. Mort pour que vive la France ».
 

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article164720, notice PIQUAUD Charles par Gilbert Beaubatie, version mise en ligne le 7 octobre 2014, dernière modification le 6 avril 2017.

Par Gilbert Beaubatie

SOURCES : Archives du Centre Edmond Michelet de Brive ; avec l’aide de Françoise Germane. — Louis Marchou, Jean Isnard, Si Larche m’était conté, op. cit.. — État civil.

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