ALLAN Louis, Paul

Par Gilles Pichavant, Jean-Jacques Doré

Né le 18 août 1873 à Bolbec (Seine-Inférieure), mort le 10 juin 1946 au Havre (Seine-Maritime, Seine-Inférieure) ; ajusteur aux chemins de fer, tréfileur ; syndicaliste CGT ; socialiste, conseiller municipal du Havre (Seine-inférieure).

Louis Allan naquit le 18 août 1873 à Bolbec (Seine-Inférieure), de Paul Henri Allan, employé aux chemins de fer, et de Louise Onésime Allan, couturière. Après son service militaire dans l’infanterie du 16 novembre 1894 au 23 septembre 1897, il fut embauché comme ajusteur par la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest et affecté au dépôt du Havre le 9 mars 1901.

Fondateur avec Henri Galliot du syndicat CGT des Cheminots du Havre, il en fut le secrétaire de 1907 à 1910. Qualifié d’ardent syndicaliste par la police, il fut l’un des animateurs du mouvement de grève des cheminots au Havre en octobre 1910, et fut révoqué des chemins de fer avec Galliot, Tétrel, Rabbé, Vieillot, Boisard, Cavelier, Liguet, Thouénon et Crouin.

Réintégré dès le 4 mars 1911, il fut élu conseiller municipal socialiste du Havre en 1912. Mobilisé à son poste en août 1914, il participa à la renaissance du syndicat CGT fin 1916. S’il n’était pas membre du bureau dont le secrétaire était Gaston Raulin, il n’en était pas moins très influent et prenait fréquemment la parole dans les réunions. Leader de la tendance majoritaire, il était employé à la traction, au Havre. Mesurant 1m 68, front large, les cheveux bruns et yeux marrons, en 1919 il avait le visage maigre et le teint coloré, portait la moustache et la barbe sur le menton. À cette époque était de corpulence forte et marchait un peu voûté.

Membre du Parti socialiste unifié, il fut réélu conseiller municipal du Havre en 1919. Gréviste en mai 1920, il fit reprendre le travail aux cheminots havrais sans en avoir reçu l’ordre de la Fédération et fut exclu du syndicat pour ce motif au mois de juin.

Louis Allan s’était marié le 9 janvier 1898 avec Jeanne, Célestine Jouanne à Graville-Sainte-Honorine près du Havre, ils eurent trois enfants et habitaient 13 rue Malherbe au Havre en 1910 puis passage de la rue Verte en 1920.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article164740, notice ALLAN Louis, Paul par Gilles Pichavant, Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 24 janvier 2022, dernière modification le 20 septembre 2022.

Par Gilles Pichavant, Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. Dép. de Seine-Maritime, cote 2Z/76, 10 MP 1313 Grève des cheminots 1920, 4 MP 1810 Réunions syndicales au Havre 1919-1925, 2 Z 182, Matricule militaire, État civil. — AMLH 4Mi 769/770 microfilms du journal Vérités, le n° 53 de novembre 1910.

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