Par Michel Cordillot
Mineur anarchiste résidant à Pratt Mines (Alabama), Marius Monjot était en 1891-92 le dépositaire officiel dans cette ville du Réveil des mineurs. Collaborateur occasionnel de cette feuille, il y fit paraître plusieurs correspondances, dont l’une rendait compte de la célébration de la traditionnelle fête de la Sainte Barbe.
En 1897, il résidait depuis plusieurs années à Wylam (Alabama). Dans cette ville qui comptait une quarantaine de familles francophones, il organisa en 1894, 1895 et 1896 un pique nique pour fêter le 14 juillet. En 1897, se réclamant de sa fidélité en tant qu’ancien lecteur du Réveil des mineurs et de L’Ami des ouvriers, il adressa à Louis Goaziou une protestation demandant qu’il soit mis une sourdine aux polémiques entre lecteurs de La Tribune libre.
S’étant rapproché des socialistes, Marius Monjot s’abonna à L’Union des travailleurs en septembre 1901. Fin 1904, il participa activement à une grève des mineurs qui se prolongea durant plusieurs semaines. Cent vingt Français au total étaient directement concernés par ce mouvement.
Marius Monjot, qui ne parlait pas l’anglais, figura sur la liste des abonnés de l’hebdomadaire socialiste francophone au moins jusqu’au début de l’année 1906.
Par Michel Cordillot
SOURCE : Le Réveil des mineurs, 3 octobre, 11 novembre, 26 décembre 1891, 30 janvier 1892 ; La Tribune libre, 30 septembre 1897 ; L’Union des travailleurs, 12 septembre 1901, 5 janvier 1905 entre autres.