BERTHÉLÉMY Joseph, Marie, Jean

Son père, ingénieur des Eaux et Forêts, exerça successivement dans le Puy-de-Dôme, l’Isère, la Lozère avant de devenir professeur à l’école des Eaux et Forêts de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Joseph Berthélémy, aîné de huit enfants, reçut une éducation catholique et conserva une pratique religieuse régulière. Après des études secondaires au collège de La Malgrange à Nancy, il obtint le baccalauréat série « philosophie » en juin 1936 dans l’académie de Grenoble. Titulaire d’une licence de Philosophie obtenue à la Faculté des Lettres de Grenoble en 1939, il obtint la licence d’Espagnol à la Faculté des Lettres de Toulouse en 1946. Diplômé d’études supérieures en décembre 1946, il fut reçu au concours de l’agrégation d’Espagnol en 1952.

Mobilisé en 1940 à Grenoble, puis à Lyon, Clermont-Ferrand, Riom et Montluçon, Joseph Berthélémy suivit les cours d’élèves officiers de réserve. Prisonnier en juin 1940, il parvint à s’évader en octobre 1940. Il se maria au début du mois de juin 1940 avec une professeure, Jacqueline Taboumel. Ils eurent cinq enfants qui reçurent tous une éducation catholique.

Joseph Berthélémy enseigna au lycée français de Barcelone (1941-1948), puis aux lycées Amédée Gasquet et Jeanne d’Arc de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) avant d’être nommé professeur au lycée BIaise Pascal de cette ville.

Militant du Syndicat national de l’enseignement secondaire, il fut secrétaire de la section académique (S3) de Clermont-Ferrand en 1955 et 1956. Candidat à la commission administrative nationale en 1956 sur la liste A (« autonome ») conduite par Pierre Dhombres, il ne fut pas élu. Il ne tarda pas cependant à critiquer l’orientation de la direction autonome, à qui il reprochait son implication politique et son manque d’intérêt pour les questions pédagogiques. Il fut donc candidat à la CA nationale du SNES, en juin 1960, sur la liste « C » (pour la défense de l’enseignement secondaire) conduite par Albert-Claude Bay et Claude Rudigoz, mais n’obtint que 145 voix. En 1962, il fut élu sur la liste « C » (conduite par Rudigoz). En 1964, il conduisit lui-même une nouvelle formule de la liste C, « Liste pour un SNES rénové », qui se présentait toujours comme une liste de défense de l’enseignement secondaire. Il fut alors réélu et conserva son siège de titulaire dans la CA du nouveau SNES (classique, moderne, technique) en 1966 à la tête d’une liste analogue, immédiatement après le congrès de fusion entre le SNES et le Syndicat national de l’enseignement technique. Grâce au soutien des 6 élus de sa liste et à l’abstention des 5 élus des listes École émancipée et de Paul Ruff, les élus autonomes, qui ne disposaient que d’une majorité relative, purent conserver la direction du nouveau SNES durant une année (juin1966-juin 1967), à la suite d’un long débat houleux à la CA des 15 et 16 juin 1966. Mais Berthélémy soumit son soutien, sans participation à la direction, au retrait de Robert Chéramy du secrétariat général, de sorte que Louis Astre, co-secrétaire pour l’ancien SNET, fit équipe avec André Mondot, pour l’ancien SNES, pour diriger le nouveau syndicat. Lors des premières élections au collège unique de la CA du nouveau SNES, en mai 1967, Joseph Berthélémy ne présenta pas de liste mais ne figura pas non plus sur celle des « autonomes ». En 1968, il quitta le SNES pour adhérer au Syndicat général de l’Education nationale.

À partir de septembre 1969, il enseignait à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand dans le département d’Espagnol. Retraité en 1981, il se retira, avec son épouse, à Riom dans la maison de leur famille.

Proche depuis longtemps des milieux de la "Nouvelle gauche" et partisan des analyses de Michel Rocard*, il exerça dans cette ville une grande activité associative (Amis du Vieux Riom, chorale, Secours catholique). Membre actif du Comité de Jumelage, il engagea de nombreux rapports avec l’Allemagne, le Portugal et surtout l’Espagne.