Par Michel Cordillot
Né le 13 juillet 1825 à Arbois (Jura), Jean Moyne y exerçait en 1851 la profession de vigneron. Transporté au lendemain du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, il s’exila volontairement aux États-Unis après sa libération et s’installa à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), où il se fit charpentier. En 1874, il résidait rue Derbigny, entre St Anthony et St Bernard.
Membre présumé du Club international et républicain de La Nouvelle-Orléans, Jean Moyne accepta en mai 1871 de souscrire la somme de 1 dollar pour permettre l’agrandissement du format du journal du Dr Testut L’Équité, lequel prenait alors la défense des communards.
Jean Moyne adhéra par la suite à la section française n° 15 de l’AIT et en fut élu secrétaire des séances en octobre 1871.
En 1881, Jean Moyne résidait toujours à La Nouvelle-Orléans. Ayant demandé une pension au titre de la loi de réparation nationale, il se vit attribuer une rente annuelle de 800 F.
Par Michel Cordillot
SOURCES : AN, F15 4041B et BB30 399 ; L’Équité, 21 mai 1871 ; La Commune, 17 octobre 1871 ; New Orleans City Directory, 1874 ; Boncham, Les Pensionnés de la République, Auxerre, Chambon, nd [1881] ; Denise Devos, La Troisième République et la mémoire du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, Paris, Arch. nat., 1992.