PLANAS Narcisse [Perpignan]

Narcisse Planas était le fils de Jean Planas né à Beget (province de Gérone, Catalogne, Espagne) en 1845 et de Marie Soler née en 1848. Beget est un petit village de la Garrotxa, frontalier du Vallespir (France) auquel il maintenait traditionellement des liens matrimoniaux et économiques. Marié en 1899 à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales) avec Thérèse Vila une native de cette commune, limitrophe de celle de Beget. Le couple eut six enfants : raoul, Michel, Luise, Marie, Pierre et Jean. Raoul (Prats-de-Mollo, 1903-Perpignan, 1981) et Michel (Perpignan, 1909-Perpignan, 1983) furent aussi des taillandiers.

Comme son frère Michel, il ouvrit à Prats-de-Mollo un atelier de mécanicien sur métaux ajusteur. Il s’instqlla postérieurement à Perpignan où il ouvrit un atelier de taillandier-coutelier, d’abord au 33, rue de la Têt (actuelle rue Jean-Payra) puis au 18, boulevard des Pyrénées. Parmi les nombreux outils qui sortirent d’un atelier qui atteint une dimension importante, nous relevons parmi les outils agricoles des ciseaux à tailler la vigne très prisés des viticulteurs. Ses couteaux catalans traditionnels, de véritables œuvres d’art avec des manches de cuivre finement ciselés. Ses productions lui valurent plusieurs récompenses, ennparticulier, lors de la exposition agricole de Céret en 1928 et lors de la grande foire exposition de Perpignan en 1930.

Narcisse Planas fut un des responsables de la Chambre des Métiers de Perpignan. Il en était le vice-président en 1935. Il adhéra au Parti socialiste SFIO, dans le sillage de Jean Payra. Il fut candidat à Perpignan aux élections municipales du 5 mai 1935 sur la liste intitulée « liste socialiste Payra ». Au deuxième tour (12 mai 1935), il faisait partie de la « liste des gauches pour la prospérité de Perpignan » conduite par Jean Payra issue de la fusion avec la liste « radicale Jean-Bourrat » conduite par Gilbert Brutus du Parti radical « Camille-Pelletan » formé par des radicaux ayant rompu avec les radicaux valoisiens. Avec 6670 voix, il fut le quatrième candidat de la liste ayant obtenu le plus de suffrages (Payra, treizième, 6600 voix). Dans la municipalité installée le 19 mai 1935, Planas fut désigné pour sièger aux commissions des finances et des travaux publics. Il fut déchu de son mandat, le 1er décembre 1940, comme tous ses collègues du conseil élu en 1935, remplcé par Vichy par une commission municipale.