BERTHELOT Charles

Par Jean Maitron, Georges-Michel Thomas

Né le 29 janvier 1892 à Lorient (Morbihan), mort le 17 avril 1945 à Schildau (future zone soviétique) en déportation ; ouvrier chaudronnier à l’Arsenal de Brest (Finistère) ; militant syndicaliste ; résistant.

Au second rang en partant de la gauche (debout) 1. Auguste Le Lann, 4. René Lochu, 5. Charles Berthelot, futur secrétaire départemental de la CGT, mort en déportation.

Jeune marin, Charles Berthelot fut incorporé au bataillon disciplinaire de Calvi en raison de son action syndicale. En 1920, il fut administrateur de la Maison du Peuple de Brest lors de sa création.
Très actif militant, Charles Berthelot était secrétaire du syndicat de l’Arsenal avant le renouvellement d’août 1918. C’est en juillet 1923 que fut reconstitué le nouveau syndicat CGT de l’Arsenal et Charles Berthelot en fut élu secrétaire général. Il était assisté de Jean Vibert* secrétaire adjoint, de Auguste Brehinier* trésorier général, de Jean Le Lann* trésorier adjoint. Au nombre des conseillers figurait Théophile Mérour*, gérant du restaurant coopératif de l’Arsenal. Le 6 octobre 1924, Charles Berthelot fut élu délégué à la commission des salaires de l’Arsenal par 2 500 voix ; Henri Cadec*, candidat unitaire, fut également élu avec 1 961 voix. Charles Berthelot demeura encore plusieurs années à la tête du syndicat CGT de l’Arsenal. En 1926, il était assisté de Rollier* et Jean Vibert secrétaires adjoints, de Auffret trésorier, de Marzin* trésorier adjoint et de François Jézéquel* archiviste. Il fut élu en octobre par 2 412 voix (inscrits : 4 232 votants : 3 469) délégué à la commission locale des salaires avec Ollivier Vibert*. L’année suivante le bureau du syndicat était constitué avec lui de Jean Vibert secrétaire adjoint, de Maurice Martin* trésorier général, de Guillaume Omnes* trésorier adjoint, de François Jézéquel et Ollivier Vibert archivistes.
Un état comparatif des syndicats CGT et CGTU (voir Émile Daoulas*) dressé en mai 1929 (5 679 ouvriers, 2 057 syndiqués) précise :
- pour la CGTU : 360 adhérents en 1922, 200 en 1925, 97 en 1927, 300 en 1929.
- pour la CGT : 1 200 adhérents en 1925 et 1927, 500 en 1928, 957 en 1929.
Élu secrétaire de l’Union départementale CGT en décembre 1935, Charles Berthelot demeura après la réunification secrétaire du syndicat de l’Arsenal et secrétaire de l’UD jusqu’en 1939.
Replié dans la Sarthe lors des violents bombardements de Brest en 1941, Charles Berthelot revint dans cette ville pour assurer la liaison avec le mouvement résistant Libé-Nord. Arrêté en mars 1944, il fut incarcéré à la prison de Pontaniou, à Brest, d’où l’on perd sa trace. Déporté, il arriva le 22 août 1944 à Buchenwald (Allemagne), fut transféré à Neu-Stassfurt et mourut au camp de Schildau (future zone soviétique), Une rue de Brest porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16490, notice BERTHELOT Charles par Jean Maitron, Georges-Michel Thomas, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 11 mai 2021.

Par Jean Maitron, Georges-Michel Thomas

Au second rang en partant de la gauche (debout) 1. Auguste Le Lann, 4. René Lochu, 5. Charles Berthelot, futur secrétaire départemental de la CGT, mort en déportation.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13639, Brest, 20 janvier 1921, 10 février 1922, 26 juillet 1923, 10 octobre 1924, 3 février, 8 octobre et 4 décembre 1926, 26 avril 1927. — Arch. Nat. F7/13637, Brest 14 mai 1929. — Arch. Dép. Finistère, série M non classée. — Arch. Mun. Brest. — Télégramme de Brest et de l’Ouest, 28 août 1945. — Mémorial de Buchenwald, Dora et Kommandos, édité par l’Association française Buchenwald, Dora et Kommandos, 1999. — Note de Jean-Pierre Besse.

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