NOIR Louis [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Communiste newyorkais, Louis Noir était en contact épistolaire avec les réfugiés de la Commune partis s’installer en Icarie. Il avait deux filles, Léonie et Eugénie (nées respectivement vers 1864 et 1866), et sa femme souhaitant qu’elles se perfectionnent en français, il demanda aux Icariens de leur trouver des correspondantes de leur âge. Marie Marchand fut l’une d’elles.

Le 1er janvier 1877, L’Étoile du Kansas et de l’Iowa annonça la parution d’une brochure in-octavo signée de Louis Noir et intitulée La Question du Père Laporte, actualité (New York, Jean Rusterholz impr., 22 Ann str.), qui était en vente au prix de 10¢. Pendant plusieurs mois, Jules Leroux et Louis Noir entretinrent d’étroits rapports. En février 1877, Louis Noir fut un des premiers à répondre à l’appel de Leroux pour financer l’achat d’une imprimerie, en lui envoyant la somme considérable de 15 dollars.

Au printemps 1878, Charles Lévy et Arsène Sauva, deux anciens communards qui avaient rejoint la colonie icarienne de l’Iowa, décidèrent de former une "Union sociale" dans le but de solidariser les diverses communes sociales existant aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Louis Noir, avec qui Ils étaient en contact, accepta de figurer parmi les correspondants habilités à recevoir des adhésions en attendant la constitution définitive du Comité exécutif. Mais l’affaire resta apparemment sans suite, probablement à cause de la scission survenue en Icarie.

Début 1878, les relations se tendirent avec Jules Leroux après que Louis Noir lui eut fait savoir que la lettre dans laquelle les communistes newyorkais apportaient leur soutien à Sauva et à la Vieille Icarie reflétait parfaitement l’opinion générale.

Pris à partie et tancé publiquement, Louis Noir rompit avec Jules Leroux et refusa à dater de ce moment de se rendre à la poste pour y retirer son exemplaire de L’Étoile. Il résidait alors 22 4e avenue.