PASCAL Jean-Baptiste, Nicolas [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Ouvrier typographe parisien, Jean-Baptiste Pascal fut l’un des rédacteurs attitrés de L’Atelier (1840-1850). En 1844, lorsque le journal devint la propriété d’une société en commandite, il en fut nommé gérant. Aux yeux de tous, c’était un ouvrier remarquablement intelligent. En 1847, il participa aux négociations menées par des journalistes (Marie, Armand Marrast, Recurt, Ledru-Rollin, Buchez) et par des rédacteurs de l’Atelier (lui-même, Corbon et Danguy) avec le banquier Goudchaux qui se déclarait prêt à commanditer les associations ouvrières. Ces tractations n’aboutirent pas.

Après la révolution de Février, Jean-Baptiste Pascal fut nommé lieutenant-colonel de la IIe légion de la garde nationale, dont le colonel était l’historien Edgar Quinet. Il fut arrêté au moment de l’affaire du 13 juin 1849, alors qu’il n’avait pas pris part à l’échauffourée. En 1850, il adressa une lettre à La République, dans laquelle il disait qu’avec 24 de ses camarades typographes, il avait voulu constituer une association pour l’achat de viande en gros, mais que la police les en avait empêchés. Il habitait à cette date 13, rue Pavée-Saint-André-des-Arts.

Bien que la rédaction de L’Atelier n’ait pas été inquiétée en tant que telle au lendemain du coup d’État du 2 décembre, Pascal préféra s’exiler aux États-Unis jusqu’en 1865.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165040, notice PASCAL Jean-Baptiste, Nicolas [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis], version mise en ligne le 27 septembre 2014, dernière modification le 28 janvier 2020.

SOURCES : Jean Gaumont, Histoire générale de la coopération en France, t. I ; Armand Cuvillier, Un journal d’ouvriers, l’Atelier, Paris, Éditions ouvrières, 1954, p. 60 ; CDRom Maitron.

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