BERTHO Émile

Fils d’un forgeron et d’une ménagère, adhérent du Parti communiste français (PCF) avant-guerre, Émile Bertho fut mobilisé pendant la guerre 1939-1940. Démobilisé le 26 août 1940, il revint à Saint-Nazaire où il fut contacté par Gérard Périco*, l’un des animateurs du PC clandestin de la région nazairienne. Avec celui-ci et Fernand Beccard*, il constitua le « triangle » de la direction du PC de la région nazairienne. Il travailla alors à la base sous-marine de Saint-Nazaire. Une perquisition de la police française à son domicile, le 7 décembre 1940, permit à celle-ci de mettre la main sur des brochures communistes d’avant-guerre et sur des numéros de l’Humanité clandestine. Émile Bertho, en revanche, était absent et ne fut arrêté que le 2 août 1942 et emprisonné à la prison de Saint-Nazaire avant d’être envoyé à celle de Lafayette à Nantes. La Section spéciale de la cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) le condamna le 25 février 1943 à quatre ans de prison et 1 200 francs d’amende pour activité communiste. Il fut emprisonné à Laval (Mayenne), Poissy (Seine-et-Oise), Melun (Seine-et-Marne), Châlons-sur-Marne (Marne) avant d’être déporté en mai 1944 à Buchenwald (Allemagne) puis Dora et Bergen-Belsen d’où il fut libéré le 15 avril 1945, par les Anglais. À son retour à Saint-Nazaire, Émile Bertho, reprit ses activités politiques. Il était aussi responsable de la vente de la revue France-URSS pour la région nazairienne, diffusée après-guerre à 1200 exemplaires par mois dans une région où le PCF comptait alors moins de 1000 adhérents. Il fut présenté à Saint-Nazaire aux élections des grands électeurs pour le Conseil de la République en novembre 1946.
Marié en avril 1971 à Fouras (Charente-Maritime) et en juin 1971 à Paris (IIIe arr.), il mourut à Toulon.