Par Michel Cordillot
Né en 1815, fils de Jean-Nicolas Perrin, instituteur, et de Jeanne Lavillette, Hector Perrin fut élève de l’École normale de Melun et remplaça son père, en 1837, comme instituteur à La Croix-en-Brie (Seine-et-Marne). Il épousa Florine Boucher et avait déjà trois enfants en 1841 : Emma, Hector et Marie. Il fut ensuite nommé instituteur à Chalautre-la-Grande (Seine-et-Marne) puis démissionna et prit une librairie, à Paris, au faubourg Saint-Antoine.
Hector Perrin joua un certain rôle pendant la Seconde République, mais ne réussit pas à se faire élire dans son pays d’origine. En février 1849, il accompagna Gilland en tournée électorale dans l’arrondissement de Provins. Il fut condamné à quinze jours de prison pour faits politiques. En 1850, il était directeur et principal rédacteur du Républicain de Seine-et-Marne, feuille socialisante qui disparut rapidement.
Hector Perrin publia quelques opuscules politiques qui passèrent inaperçus. À la veille du coup d’État, il se réfugia avec sa famille en Angleterre, où il fut pendant quelque temps instituteur des enfants de la colonie française de Londres. Sa femme fit quelques voyages en France et fut soupçonnée par la police de servir de lien entre les socialistes restés en France et les exilés.
Sans ressources et père de quatre enfants, Perrin partit avec sa famille pour les États-Unis. Pendant la guerre de Sécession, son fils aîné prit du service chez les Nordistes, devint colonel, mais mourut le lendemain de son mariage.
Hector Perrin mourut vers 1865.
Par Michel Cordillot
SOURCE : Arch. Dép. Seine-et-Marne, Notes Lhuillier ; 6 M 155, 155 (2), 155 (6) ; 10 M 29 et 58 ; CDRom Maitron.