BERTHON Roger, Marcel

Roger Berthon naquit dans une famille paysanne du canton rural du Montet (Allier). Cultivateur à Cressanges (Allier) au lieu-dit des Riquets, il rejoignit les Jeunesses communistes en 1937, et participa à la résistance dans le secteur de Meillard (Allier). Au cours de l’été 1943, il brûla le matériel de battage de sa propre ferme. Ayant contribué à la constitution du Parti communiste clandestin auquel il adhéra en 1943, il devint rapidement un responsable régional de l’organisation communiste et, à la Libération, entra au comité fédéral du PCF de l’Allier. Roger Berthon s’était marié en 1943 et eut deux enfants.

Une première fois candidat le 20 mars 1949, Roger Berthon fut élu conseiller général du canton du Montet au premier tour avec 2 004 voix pour 6 209 inscrits et 4 020 votants ; il était alors le plus jeune conseiller général de l’Allier. Il fut réélu en 1955 mais au second tour et avec une seule voix de plus que l’indépendant Charles Blanchet (1616 voix pour 3 434 suffrages exprimés et 5 318 inscrits au premier tour, puis 1 923 voix pour un total de 3 995 suffrages exprimés au second). Le résultat étant contesté, Roger Berthon retourna en campagne et fut réélu le 22 juillet 1956 avec un meilleur score et dès le premier tour avec 2 202 voix contre 1 965 pour le candidat de droite. Militant syndicaliste agricole, il fut membre du conseil départemental de la Confédération générale de l’agriculture (CGA) de l’Allier.

En 1959, Roger Berthon s’installa avec sa famille à Bourbon-l’Archambault où il ouvrit une épicerie. En avril de la même année, il se présenta aux élections sénatoriales et obtint 216 voix au premier tour pour 1 022 inscrits et 1 000 suffrages exprimés. Lors des élections cantonales de 1961, il succéda au communiste Alexis Gaume* au poste de conseiller général du canton de Bourbon-l’Archambault en obtenant 2 589 voix pour 6 318 inscrits et en étant le seul candidat. À nouveau seul en lice, Roger Berthon fut réélu en 1967 (2 689 voix pour 5 858 inscrits). Parallèlement il fut élu conseiller municipal de Bourbon-l’Archambault lors d’une élection complémentaire en 1969, puis réélu en 1971, toujours dans l’opposition. La même année, il fut candidat aux sénatoriales sur la liste communiste avec le conseiller général de Montluçon-Ouest, Henri Guichon* et obtint 191 voix. Ayant quitté le comité fédéral du PCF de l’Allier au début des années 1970, il fut réélu en 1973 conseiller général au premier tour avec 2 135 voix pour 3 507 suffrages exprimés et 5 474 inscrits, contre trois candidats de droite. En 1979, il fut réélu au second tour avec 2 475 voix contre 1 645 à un candidat sans étiquette (sur un total de 5 510 inscrits). Au premier tour, il avait obtenu 2 033 voix pour 4 271 suffrages exprimés. Suite à ce renouvellement cantonal, le communiste Henri Guichon fut élu président du conseil général. Roger Berthon devint alors vice-président de l’assemblée départementale et présida la commission des transports.

En tant que conseiller général, Roger Berthon fut également vice-président du syndicat d’initiative de Bourbon-l’Archambault, trésorier départemental de l’Office bourbonnais du tourisme et du thermalisme, et administrateur de l’hôpital. Il lança en 1963 le syndicat intercommunal de la voirie, basé à Ygrande, municipalité communiste dirigée par Émile Parnière*. Il fut le président du comité de défense du bassin d’Aumance, auparavant animé par Victor Cabannes*, qui lutta pour l’exploitation de ce gisement houiller avec l’installation d’une centrale thermique. Responsable départemental de l’Association républicaine des anciens combattants, il fut président de la section locale de Bourbon-l’Archambault de l’ARAC. Roger Berthon décéda après une longue maladie et au terme de trente deux années de mandat cantonal.