PEYRIC Louis [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Mineur ; militant socialiste de sensibilité syndicaliste-révolutionnaire ; collaborateur occasionnel et diffuseur de L’Union des travailleurs ; rallié à l’Union sacrée après 1914.

Louis Peyric arriva aux États-Unis en 1910 et travailla d’abord comme mineur dans le Wyoming. Au bout de deux années, il partit s’installer dans la région de MacDonald (Pennsylvanie). Militant socialiste de sensibilité syndicaliste-révolutionnaire, il s’abonna à L’Union des travailleurs en août 1912. Dans les jours qui suivirent, il prit l’initiative avec Philippe Pierrard de faire signer une pétition de protestation contre l’emprisonnement des deux dirigeants des IWW, Joe Ettor et Arturo Giovannitti et de collecter des fonds pour hâter leur libération. Pas moins de 169 signataires et donateurs répondirent à leur appel.

Résidant à Sturgeon (Pennsylvanie), lecteur fidèle et généreux de l’hebdomadaire socialiste francophone, Louis Peyric plaça 19 abonnements d’essai d’un mois en mai 1913 et trouva plusieurs nouveaux abonnés en décembre, ce qui lui valut d’être cité à l’honneur comme propagandiste par la rédaction de l’hebdomadaire socialiste francophone.

Début 1914, Louis Peyric partit travailler à Imperial (Pennsylvanie). Au lendemain du déclenchement de la Première Guerre mondiale, il se montra d’abord préoccupé par le sort des victimes de guerre. Approuvant les positions pro-Alliés de L’Union des travailleurs, il s’efforça de placer des abonnements mais se heurta, du fait du ralentissement économique et de la démoralisation des militants socialistes, à de sérieuses difficultés. En septembre 1915, la section socialiste de MacDonald avait définitivement cessé de se réunir et il avait du mal à se tenir à jour de ses propres cotisations. En février 1916, il se mit en devoir de réorganiser une section socialiste francophone à Cecil (Pennsylvanie), lançant un appel à tous les lecteurs de L’Union des travailleurs résidant dans cette localité pour qu’ils rejoignent les rangs de la Fédération socialiste indépendante de langue française. Fin mai, il fut activement impliqué dans un mouvement de lutte des mineurs et dans l’organisation de la solidarité.
Collaborateur occasionnel de L’Union des travailleurs, Louis Peyric signa notamment un article dans la page femmes en août 1915. Il figura sur la liste des abonnés de ce journal jusqu’à sa cessation définitive de parution en septembre 1916.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165117, notice PEYRIC Louis [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 27 septembre 2014, dernière modification le 27 septembre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCE : L’Union des travailleurs, 1er août, 15 août, 22 août, 28 novembre 1912, 20 février, 29 mai, 23 octobre, 13 novembre 1913, 8 janvier, 24 décembre 1914, 15 janvier, 25 février, 12 août, 18 novembre, 9 décembre, 23 décembre 1915, 3 février, 10 février, 25 mai 1916 entre autres.

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