STAMPS Henri, Jules, Charles, Ghislain.

Par Jean Puissant

Fosses-la-Ville (pr. et arr. Namur), 14 octobre 1899 − Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 29 août 1948. Ouvrier cheminot, militant communiste, syndicaliste, résistant, conseiller provincial puis sénateur communiste de Namur.

Fils d’un père socialiste et d’une mère communiste, selon ses dires, Henri Stamps poursuit ses études primaires et devient ouvrier au chemin de fer. Il accomplit son service militaire en 1919. En 1940, il est licencié par la SNCB (Société nationale des chemins de fer belges) pour raisons politiques. Après la Seconde Guerre mondiale, il devient commerçant.

Henri Stamps est d’abord affilié au Syndicat national des chemins de fer, postes, téléphones et télégraphes et marine (CPTTM), puis à la Centrale générale des services publics (CGSP). Il adhère au Parti communiste belge (PCB) en 1938 et devient responsable de la section de Fosses-la-Ville.

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, Henri Stamps entreprend des activités semi-clandestines. Il est arrêté deux jours en octobre 1940. Il participe à diverses activités concernant la presse clandestine, l’aide aux militants clandestins, leur logement. Il crée le Front de l’indépendance (FI) régional à la fin de 1941-début 1942 et passe dans la clandestinité. Stamps devient instructeur fédéral du PCB pour la région de Gembloux (pr. et arr. Namur) et continue à soutenir en logistique les Partisans armés. On le dit « sceptique sur ce qu’on lui demandait mais efficace dans son action. » Suite à une dénonciation, sa maison fait l’objet d’une perquisition le 12 mai 1943. Il doit fuir par les toits, des coups de feu sont échangés. S’il peut fuir, son épouse est arrêtée, déportée à Ravensbrück (Brandebourg, Allemagne) d’où elle ne reviendra pas, le laissant veuf avec deux jeunes filles. Il intègre le 10 juin 1943 le corps 025 de l’Armée belge des partisans.

Auréolé de sa participation à la résistance - il est reconnu résistant armé du 5 septembre 1940 au 14 octobre 1944 -, Henri Stamps est élu conseiller provincial de Namur et coopté sénateur provincial communiste en 1946.

Responsable de sa section, chargé de l’action en milieu paysan, Henri Stamps fait l’objet d’un blâme sévère du Comité fédéral de Namur pour non transmission de documents et non expédition du périodique, La Vie rurale (22 octobre 1947). Il meurt prématurément peu après.

Henri Stamps est l’exemple de l’ouvrier communiste, résistant actif, qui se voit entrainé dans les conséquences du succès du PCB en 1946 alors qu’il n’est sans doute pas (plus) en mesure d’assurer ces responsabilités nouvelles, notamment pour raisons familiales et de santé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165139, notice STAMPS Henri, Jules, Charles, Ghislain. par Jean Puissant, version mise en ligne le 27 septembre 2014, dernière modification le 2 septembre 2020.

Par Jean Puissant

SOURCE : CArCoB, Dossier n°3000.

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