Par Michel Cordillot
Pharmacien à Louhans (Saône-et-Loire), Auguste Pichon fut condamné par contumace à la déportation et au bagne suite au coup d’État du 2 décembre. Il se réfugia en Suisse, et de là gagna les Etats-Unis avec un passeport délivré par la police fédérale de Berne. Peu après son arrivée, désorienté, il se rendit au consulat, reconnut la folie de ses actes passés, et réclama son rapatriement, prêt à accepter de purger sa peine en France.
Le consul prit sa demande en considération et accepta d’acquitter la somme de 100 F pour payer son embarquement. Dans le même temps, il adressa une note au responsable de la police afin qu’il soit procédé à l’arrestation de Pichon dès son arrivée au Havre et que la somme versée soit recouvrée.
Par Michel Cordillot
SOURCE : Charles Clerc, Les Républicains de langue française aux Etats-Unis, 1848-1871, Thèse, Univ. Paris XIII, 2001, p. 78-79.