BLAISE Maurice

Par André Jeannet

Né le 5 mars 1924 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), fusillé le 19 mai 1944 à la Butte de Besançon (Doubs) par la gendarmerie française ; cultivateur ; domicilié à Champforgeuil (Saône-et-Loire) ; maquisard FTPF et homologué FFI.

Fils de Claude, manœuvre et de Louise Jeannin, sans profession, Maurice Blaise était célibataire et domicilié à Champforgeuil, près de Chalon. Il exerçait le métier de cultivateur et rejoignit le maquis FTPF de Montcoy (Saône-et-Loire), en janvier 1944. Après une mission de récupération de tickets d’alimentation à la mairie de Saint-Désert (Saône-et-Loire), accompagné de Marius Koopmans et René Meistertzheim, il fut fait prisonnier par quatre gendarmes français, à la ferme de Château-Renard, commune de Givry (Saône-et-Loire), en mars 1944.
Les gendarmes, alertés par un habitant du hameau de Cocloye, tirèrent dans le dos des résistants attablés, sans sommation. Ils en tuèrent un, achevèrent l’autre. Blessé, étendu à terre, le troisième, Blaise, se rendit. Il fut attaché à un pieu, dans la cour, en attendant l’arrivée des Allemands.
Sans doute en liaison avec cette affaire, un des gendarmes se suicida.
Maurice Blaise fut jugé par la cour martiale française de Besançon, accusé du chef de tentative de meurtre contre des agents de la force publique, condamné à mort, le 19 mai 1944, et fusillé par un peloton de la gendarmerie française le même jour à douze heures sur la Butte de Besançon. Ont été fusillés le même jour par la gendarmerie et la Milice : Jean Antonietti, Georges Bertholino, Jean Durand, Marius Geley, Robert Greusard, Gilbert Le Berrigaud et Lucien Vannier. Il fut inhumé à Villeurbanne (Rhône), à la nécropole nationale de la Doua, et la mention « Mort pour la France » fut ensuite apposée le 27 septembre 1945 sur son acte de décès (avis du Secrétaire général aux Anciens combattants en date du 19 septembre 1945).
Maurice Blaise a été décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Médaille de la Résistance (23 octobre 1953), ainsi que de la Croix de guerre avec palme.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et Déporté et interné résistant (DIR).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Champforgeuil et le monument commémoratif 1939-1945 à Farges-lès-Chalon (Saône-et-Loire), sur la plaque commémorative de la maison d’arrêt et la stèle commémorative 1939-1945 des fusillés, à Besançon (Doubs).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165229, notice BLAISE Maurice par André Jeannet, version mise en ligne le 26 janvier 2015, dernière modification le 29 mai 2020.

Par André Jeannet

SOURCES : André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire. Biographies de résistants, Mâcon, 2005, JPM. – AVCC, AC 21 P 627709 .— SHD Vincennes, GR 16 P 62301 . —Fanny Monin, « Les fusillés dans le département du Doubs de 1941 à 1944 », Mémoire de master 1, Université de Franche-Comté, 2009. – Mémorial GenWeb.— État civil (acte de décès).— Notes de Jean-Louis Ponnavoy.

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