PONTÉ Isidore [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien né en France vers 1833, Isidore Ponté s’était installé à Paris pour y exercer son métier de cordonnier. Il arriva à Nauvoo (Illinois), en compagnie de son épouse Marie en 1851. En 1854, ils perdirent deux enfants nés prématurément.

En juillet 1854, Isidore Ponté était alternativement employé au moulin et à la distillerie de la colonie, ou comme bûcheron.

En mai 1856, Isidore Ponté se rangea aux côtés de la minorité restée fidèle à Cabet, et il vota en faveur de ce dernier le 12 mai. Les Ponté suivirent le fondateur d’Icarie à Saint-Louis, et furent ensuite membres de la colonie de Cheltenham (Missouri), où leur fils Émile naquit en 1861. Cas apparemment unique, après l’échec de cette tentative et la dissolution de la communauté en 1863, ils demandèrent et obtinrent de pouvoir rejoindre les Icariens de Corning (Iowa), où naquirent leurs quatre autres enfants.

Lors de la crise qui opposa les « jeunes » dissidents à leurs aînés en 1877, Isidore Ponté se rallia aux premiers cités. En 1879 il figurait au nombre des membres de la Jeune Icarie, de même que son épouse et leurs trois enfants Émile, Charles et Emma, nés respectivement en 1861, 1865 et 1868 (une autre fille, Marie, née en 1874, était apparemment morte en bas âge). Le fils aîné Émile, agriculteur, avait le statut de membre provisoire de la communauté.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165283, notice PONTÉ Isidore [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 29 septembre 2014, dernière modification le 29 septembre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Colonie icarienne, 20 septembre, 27 septembre, 4 octobre 1854 ; É. Cabet, Guerre de l’opposition, août 1856, p. 63-64 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 539, 649-650 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 172 ; Notes de François Fourn et Robert Sutton.

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