POTEAUX Jean-Baptiste (dit John) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]
Par Michel Cordillot
Appartenant à la mouvance anarchiste de Fleming (Kansas), Jean-Baptiste Poteaux s’abonna à L’Ami des ouvriers en janvier 1895. Très lourdement condamné en 1896 dans une affaire de droit commun, il fut incarcéré au pénitencier de Lansing (Michigan).
Il s’abonna à L’Union des travailleurs en juillet 1902. En août 1903, une première tentative des militants de Scammon et Frontenac pour tenter de le faire libérer échoua. Éligible pour une libération conditionnelle en 1911, J.-B. Poteaux fit appel à tous les lecteurs de l’hebdomadaire socialiste francophone pour collecter la somme nécessaire à son retour en France, condition sine qua non de sa libération. Moins de deux mois plus tard, il fit transmettre ses remerciements au journal par Larondelle, car il avait d’ores et déjà une somme suffisante pour sortir du pénitencier.
En avril 1911, J.-B. Poteaux était de retour à Loos-lez-Lille (Nord) après 15 années de pénitencier. Il fit parvenir une lettre de remerciement à L’Union des travailleurs dont la lecture avait constamment été pour lui une source de réconfort, et il promit de rester en contact. Sa réinsertion fut difficile. S’étant séparé de sa femme, il erra durant plusieurs mois en quête de travail, toujours aidé par ses camarades américains (Henri Coin lui fit parvenir l’équivalent de 12 dollars en juin 1911).
Jean-Baptiste Poteaux figurait toujours sur la liste des abonnés de L’Union des travailleurs lorsque la Première Guerre mondiale éclata.
Par Michel Cordillot
SOURCES : L’Ami des ouvriers, janvier 1895 ; L’Union des travailleurs, 24 juillet 1902, 20 août 1903, 26 janvier, 16 mars, 6 avril, 15 juin 1911, 14 mai 1914 entre autres.