PUGGÉ (ou PUGÉ) Frédéric [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]
Par Michel Cordillot
Né à Siessen (Allemagne) le 4 juillet 1819, Frédéric Puggé s’était installé à Paris pour y exercer son métier de menuisier. Communiste icarien, il quitta la France le 28 septembre 1848 avec la troisième Avant-garde. Malgré l’échec subi au Texas par les deux premières Avant-gardes, il décida en mars 1849 de suivre Cabet à Nauvoo (Illinois). Il l’y soutint fidèlement face à ses opposants tout au long de l’année 1850.
Début 1851, il était signalé comme l’un des quinze Allemands (ou germanophones) membres de la communauté de Nauvoo. Il demanda la citoyenneté américaine le 31 juillet 1852. En 1854, il était employé à la porcherie de la colonie.
En mai 1856, Frédéric Puggé se rangea aux côtés de la minorité restée fidèle à Cabet, et il vota en faveur de ce dernier le 12 mai.
En février 1857, au moment où, suite au décès de Cabet, Mercadier tentait de resserrer les rangs des Icariens de la minorité, Puggé figurait toujours au nombre des membres de la communauté de Saint Louis (Missouri).
Par Michel Cordillot
SOURCES : Federal census 1850 ; Naturalization Records, Hancock County, Ill. ; Le Populaire de 1841, 8 octobre 1848, 1er juillet 1849, 14 mars 1851 entre autres ; Colonie icarienne, 20 septembre 1854 ; É. Cabet, Guerre de l’opposition, août 1856, p. 63-64 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 433 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 172 ; Notes de Robert Sutton et François Fourn.