VERNIN Alfred, Jean, Aimé, Joseph, alias Jacquemin

Par Louis Botella, Michel Aguettaz

Né le 6 août 1902 à Montélimar (Drôme), mort le 16 juillet 1986 à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ; chauffeur mécanicien à la SNCF ; syndicaliste CGT du Bâtiment et de la Haute-Savoie ; militant communiste ; résistant, déporté ; conseiller municipal d’Annecy.

Alfred Vernin était le fils d’Aimé Vernin, employé au chemin de fer, et de Mariette Argaud, ménagère.
À 16 ans, il s’engagea dans la marine pour une durée de 7 ans. Il en sortit avec le grade de quartier mécanicien. Installé à Annemasse (Haute-Savoie), il adhéra au Parti communiste et il était avant guerre secrétaire départemental des syndicats du
bois et du bâtiment.
En 1939, Vernin travaillait comme chauffeur mécanicien, employé à la coopérative de la SNCF à Annemasse. Il se maria à Montélimar avec Suzanne Fretel, le couple avait un enfant.
Son activité politique et syndicale lui valut d’être interné, par les autorités de Vichy,26 mois au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Libéré en mai 1942, il entra dans la clandestinité à l’automne 1943 « ayant été inquiété par la gestapo, je suis parti pour le maquis le 22 octobre 1943 ». Le service des cadres l’intègra dans les FTP de Savoie et Haute-Savoie (RI2). Il se vit confier le commandement de la 2ème
compagnie FTP (Chambéry et environs) du deuxième sous-secteur à la tête duquel il
est bientôt placé (Annecy-Aix-Chambéry). « j’avais également été choisi en raison de mon ancienne qualité de secrétaire du syndicat du bâtiment, pour organiser cette cie à Chambéry, où elle était à peu près inexistante lors de mon arrivée, tous les mouvements de résistance ayant été absorbés par l’AS dans ce secteur ». Il avait pris comme pseudonymes, Jacquemin, Dumoulin et Merlin.
Arrêté le 27 novembre 1943, il fut condamné à 20 ans de travaux forcés. Interné
à la centrale d’Eysses, il fut remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944, puis
déporté (matricule 74081). Survivant des camps de concentration de Dachau et Büchenwald, libéré le 13 avril 1945 de Langenstein, il fut homologué DIR déportés et internés de la résistance et capitaine FFI.
Il reprit son activité politique à son retour.
En novembre 1945, il devint secrétaire général du syndicat départemental CGT du Bâtiment, des Travaux publics et des Matériaux de construction de la Haute-Savoie. En juin 1948, il assumait toujours cette fonction. En avril 1948, il fut signalé comme étant secrétaire permanent de l’Union départementale CGT de la Haute-Savoie. Il en était de même en novembre de l’année suivante.
Président de l’Association départementale des anciens FTPF (Francs tireurs et partisans français), il militait pendant des années au Parti communiste au sein duquel il siégeait, pendant quelques années, au bureau de la Fédération de Savoie. Il avait été également candidat aux législatives de 1946 sous cette étiquette.
Il fut aussi conseiller municipal d’Annecy. En 1953, il divorça de Suzanne Fretel.

Alfred Vernin mourut le 16 juillet 1986 à Thonon-les-Bains.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165392, notice VERNIN Alfred, Jean, Aimé, Joseph, alias Jacquemin par Louis Botella, Michel Aguettaz, version mise en ligne le 30 septembre 2014, dernière modification le 12 avril 2020.

Par Louis Botella, Michel Aguettaz

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Savoie, 47 W 3, 47 W43. — Arch. municipales d’Annecy, 2 I 90 et dossier 146. — État civil en ligne cote 2 Mi 1141/R1, p. 358. — Arch. Dép. Savoie, 1218 W 13, Arch. Dép. Rhône, 668 W 90. — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 590761. — AVCC, Caen, AC 21 P 687857. — Alfred Vernin, fausse carte d’identité de l’automne 1943 (Source AD de la Savoie, cliché Michel Aguettaz).

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