RICHIR Émile [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Mineur français originaire de Drocourt (Pas-de-Calais), Émile Richir travaillait à Saint-Boniface (Pennsylvanie) lorsqu’il s’abonna à L’Union des travailleurs en décembre 1903.
En 1906, Émile Richir partit s’installer à Saginaw (Michigan). Proche de la mouvance anarcho-syndicaliste, il écrivit en 1907 avec (son frère ?) Léon à L’Action syndicale de Lens pour s’abonner à ce journal, promettant de verser sous peu 25 F au profit de l’Imprimerie communiste du Pas-de-Calais. Tous deux travaillaient alors dans une mine coopérative et devaient affronter de nombreuses difficultés. Dans cette lettre, il était également question des conflits opposant les IWW à l’UMW, et « l’empereur » John Mitchell, accusé d’avoir festoyé avec les ingénieurs, y était vertement dénoncé. À la fin de cette même année, Émile Richir fit parvenir à L’Action syndicale la somme de 1F25, destinée pour moitié à Benoît Broutchoux, alors emprisonné, et pour moitié au financement de la propagande anticléricale.

En 1908, Émile Richir participa à la soirée chantante socialiste organisée chez Adolphe Canda père pour fêter le Premier Mai et l’anniversaire de ce dernier. Lecteur actif et généreux de L’Union des travailleurs, il prit l’initiative d’organiser une collecte au profit de ce journal en février 1914, recueillant au total 2 dollars 20, et il fit plusieurs versements à la souscription permanente. Il figurait toujours sur la liste des abonnés lors de la cessation définitive de parution en septembre 1916.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165490, notice RICHIR Émile [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 30 septembre 2014, dernière modification le 30 septembre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : L’Union des travailleurs, 3 décembre 1903, 29 mars 1906, 14 mai 1908, 3 avril 1913, 19 février, 26 février 1914, 25 novembre 1915 entre autres ; L’Action syndicale, 4 août, 5 décembre 1907.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable