RICHIR Joseph (puis Joe) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Mineur français émigré aux États-Unis sans doute à la suite d’une mise à l’index, Joseph Richir travaillait en 1907 à Saginaw (Michigan). Sympathisant anarcho-syndicaliste, il fit parvenir à L’Action syndicale de Lens la somme de 1F25 destinée pour moitié à Benoît Broutchoux, alors emprisonné, et pour moitié au financement de la propagande anticléricale.

Lorsqu’il s’abonna à L’Union des travailleurs en janvier 1912, Joseph Richir travaillait à Stonington (Illinois). Durant l’été, il fut personnellement impliqué dans une grève des mineurs de cette localité. Proche des milieux syndicalistes-révolutionnaires, il fit savoir fin juillet à la rédaction de L’Union des travailleurs qu’un meeting de solidarité avait été organisé pour protester contre l’emprisonnement des dirigeants des IWW, Joe Ettor et Arturo Giovannitti, mais qu’il n’avait pas été possible d’organiser une collecte alors que la grève venait tout juste de cesser (une souscription fut toutefois lancée début septembre).

Joseph Richir déménagea à Taylorville (Illinois) fin 1913. Lecteur actif et dévoué de l’hebdomadaire socialiste francophone, il plaça dans son entourage un grand nombre de reproductions à son profit, et il versa à de nombreuses reprises aux collectes organisées au bénéfice de ce journal ou à la souscription permanente.

Il semble avoir pris ses distances avec L’Union des travailleurs après août 1914, ne réglant qu’un abonnement d’essai de trois mois (non renouvelé) en mai 1915. Sans doute était-il en désaccord avec la ligne de soutien aux Alliés développée par la rédaction.