BERTRAND Simone, Séraphine

Par Jacques Girault, Dominique Loiseau

Née le 13 juillet 1904 à La Terrasse (Isère), morte le 10 août 1981 à La Tronche (Isère) ; employée puis institutrice ; dirigeante des Comités féminins en zone sud ; directrice de Femmes françaises ; vice-présidente de l’UFF ; secrétaire générale adjointe de la FDIF.

Fille d’un instituteur, hostile au communisme, et d’une institutrice qui adhéra au Parti communiste français après la guerre, Simone Bertrand, titulaire du brevet élémentaire et du CAP commercial, travailla comme secrétaire dactylo et adhéra au Syndicat des employées en 1924. Membre des Jeunesses communistes en 1925, elle adhéra au Parti communiste en 1929, en Isère. Elle entra par la suite dans l’enseignement et après des suppléances d’institutrice, devint titulaire à Lans (Isère). Elle s’était rendue en URSS en 1935 ; elle appartenait alors au secrétariat national de Paix et Liberté.

Membre du comité de la région communiste en 1939, selon un rapport de M. Colin en avril, elle rendait « de grands services ». Elle fut secrétaire du Comité mondial des femmes de l’Isère.

En 1940, en rapport avec les communistes de Grenoble, elle participa à l’organisation des comités féminins clandestins. Par la suite, elle fut la responsable des comités féminins auprès de la direction du PC clandestin dans la zone sud, sous le pseudonyme de Marcelle. La période de la Résistance est retracée dans le livre qu’elle écrivit : Mille visages, un seul combat

À la Libération, elle ne réintégra pas l’enseignement et devint permanente de l’Union des femmes françaises (UFF), responsable du service social. Elle fit aussi partie de la commission politique désignée par le comité central tenu à Ivry-sur-Seine les 21 au 21 janvier 1945.

Elle fut élue au bureau national de l’UFF dès le premier congrès de 1945, date à laquelle elle fut également nommée porte parole et directrice de l’hebdomadaire de l’UFF, Femmes françaises. Elle devint vice-présidente de l’association en 1957, présidente de la commission Droit des femmes puis de celle de la Paix, avant d’être intégrée dans le comité d’honneur de l’UFF, lors de sa création en 1968. En 1945, elle avait participé, en Chine, aux travaux préparatoires et à la conférence des femmes d’Asie, à des conférences en Afrique du Nord en 1946. Lors du congrès de Pékin, (1-7 décembre 1949 de la Fédération démocratique internationale des Femmes, présidée par Eugénie Cotton, elle assista sa secrétaire générale Marie-Claude Vaillant-Couturier.

Le secrétariat du PCF donna son accord, le 7 septembre 1954, pour qu’elle devienne secrétaire générale adjointe de la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF). Elle siégeait à l’Assemblée de l’Union française désignée par le groupe communiste de l’Assemblée nationale.

Elle vécut dans le département de la Seine (XXe arr. de Paris, cellule du quartier de Charonne), dont elle fut l’une des élues au Conseil national de l’UFF de 1949 à 1963, avant de l’être pour l’Isère, où elle s’installa ensuite et où elle reprit un poste d’institutrice.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16557, notice BERTRAND Simone, Séraphine par Jacques Girault, Dominique Loiseau, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 août 2022.

Par Jacques Girault, Dominique Loiseau

ŒUVRE : Mille visages, un seul combat, Les Éditeurs français réunis, 1965.

SOURCES : Arch. Nat., F7 15482 B dossier 721 (Eugénie Cotton). — RGASPI, 517, 1, 1908. — Arch. comité national PCF. — Archives nationales UFF. — Renée Rousseau, Les femmes rouges, Albin Michel, 1983. — "Femmes dans la résistance", actes du colloque UFF, 1975. — Heures claires, août-septembre 1981.

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