Par Michel Cordillot
Communiste icarien né vers 1821 à Angoulême (Charente), Jean-Baptiste Roy s’était installé à Angoulême pour y exercer son métier de mécanicien. Répondant à l’appel de Cabet, il quitta la France pour émigrer en Icarie le 26 octobre 1848 avec le départ de Bordeaux conduit par Pépin.
Jean-Baptiste Roy fut l’un des rares membres de ce groupe à ne pas rompre avec les Icariens en découvrant la réalité américaine et l’échec des deux premières Avant-gardes. En mars 1849, il décida de suivre Cabet à Nauvoo (Illinois), et il soutint ce dernier contre ses opposants tout au long de l’année 1850.
Jean-Baptiste Roy épousa à Nauvoo Marie Delorme, mais celle-ci décéda le 31 juillet 1852, victime du choléra à l’âge de 23 ans. En 1854, il s’était remarié.
En 1856, Jean-Baptiste Roy se rangea derrière la minorité restée fidèle à Cabet, et il vota avec ce dernier le 12 mai 1856. Il partit avec Cabet et le dernier carré des fidèles à Saint Louis (Missouri), et le 8 novembre 1856, immédiatement après la mort du fondateur, il fut l’un des cinq gérants élus de la communauté (avec Vogel, Heggi, Ch. Mesnier et Mercadier). Il occupa cette responsabilité jusqu’au 3 février 1857.
Par Michel Cordillot
SOURCES : BN, Papiers Cabet, Nafr. 18 148, f. 208 ; Federal census 1850 ; Le Populaire de 1841, 1er juillet 1849 entre autres ; Colonie icarienne, 26 juillet, 4 octobre 1854 ; É. Cabet, Guerre de l’opposition contre le citoyen Cabet, août 1856 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, passim ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 172 ; Notes de François Fourn et Robert Sutton.