BÈS Maurice, Jean, Éloi

Par Alain Dalançon

Né le 4 juillet 1929 à Saint-Projet (Tarn-et-Garonne), mort le 3 mai 1984 à Toulouse (Haute-Garonne) ; professeur ; militant syndicaliste du SNES, secrétaire du S2 du Tarn-et-Garonne, membre du bureau du S3 de Toulouse, membre de la CA nationale (1969-1981) ; adjoint au maire de Saint-Projet.

Né dans une famille de cinq enfants dans un village du Causse quercynois où ses parents étaient de petits agriculteurs catholiques, Maurice Bès fit ses études secondaires au petit séminaire de Montauban (Tarn-et-Garonne). Il obtint une licence de philosophie à la faculté des lettres de Toulouse. Durant son service militaire en Allemagne, il suivit les EOR et devint officier de réserve. Il se maria en 1956 avec une étudiante de Toulouse qui devint professeure de lettres classiques. Le couple eut deux enfants.

Après avoir été surveillant d’externat puis maître auxiliaire et adjoint d’enseignement de lettres à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) puis à Montauban, Maurice Bès devint professeur certifié de lettres en 1960, ayant réussi aux épreuves pratiques du CAPES (concours spécial destiné aux AE). Il fut affecté au lycée Ingres de Montauban qui devint collège, établissement où il demeura. Il s’occupa durant une période d’un club de théâtre à Montauban. Parlant couramment l’occitan, il était un fervent défenseur de cette langue et de la culture occitane, dont il faisait partager le goût aux jeunes à travers un enseignement optionnel au lycée Michelet de Montauban.

Syndiqué dès le début de sa carrière au Syndicat national de l’enseignement secondaire, Maurice Bès entra à la commission administrative de la section académique (S3) de Toulouse en 1966 pour représenter la section départementale (S2) du Tarn-et-Garonne dont il fut longtemps le secrétaire puis le secrétaire-adjoint. Animateur du courant "Unité et Action" dans le département, il fut un des signataires de l’appel à l’unité dans le S3 lancé par Philippe Capelle et Robert Romeu, en 1967. Il resta membre de la CA académique jusqu’à son décès, chargé de la commission corporative jusqu’en 1973, commissaire paritaire des certifiés (élu en 1969 et 1973). Il était en même temps représentant du S3 de Toulouse "Unité et Action" à la CA nationale du SNES, où il fut élu suppléant sans discontinuité de 1969 à 1981, aux côtés des secrétaires du S3 successifs, Jean-Charles Perdriel puis Rodolphe Enoff et Céline Gabaude.

Très attaché à ses racines paysannes et son village natal, Maurice Bès y revenait souvent, alliant les plaisirs de la chasse aux responsabilités d’adjoint au maire dans une municipalité à majorité socialiste.

Atteint par la maladie, il ne put assister aux grands rassemblements parisiens du SNES du printemps 1984, pour lesquels il avait confectionné une banderole. Militant syndicaliste laïque, posé et peu expansif, ses obsèques religieuses rassemblèrent de très nombreux amis.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16564, notice BÈS Maurice, Jean, Éloi par Alain Dalançon, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 10 février 2020.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. IRHSES (dont congrès, CA, L’Université syndicaliste, S3 du SNES de Toulouse). — Témoignages de sa veuve et de militants.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable