PÉTRI Louis

Par Jacques Thouroude

Né le 9 avril 1919 à La Bastide d’Engras (Gard), mort le 1er novembre 1984 à Cancale (Ille et Vilaine) ; commandant régional des FTPF en Ille-et-Vilaine ; conseiller municipal communiste de Rennes.

Louis Pétri naquit à La Bastide d’Engras (Gard) de parents italiens, Adolfo Petri et de Stella Gianarelli. Lorsqu’il fut âgé de cinq ans, son père, carrier, s’installa dans le bassin granitier breton à Louvigné-du-Désert (Ille et Vilaine) où il passa sa jeunesse. Avant la déclaration de la guerre, il s’engagea dans la marine en 1939 et rentra des Antilles en décembre 1940 à Toulon. Réformé pour des raisons de santé,il revint à Louvigné-du-Désert et rentra dans le groupe des Francs Tireurs et Partisans de Louvigné-Fougères en mars 1942. Il devint responsable FTP de l’arrondissement de Fougères en juin 1942, responsable départemental des FTP en janvier 1943. Il dirigea des opérations de résistance : distribution de tracts, attaque de mairies, sabotages, déraillements, parachutage d’armes et de munitions, transmission d’informations aux alliés. Il eut les pseudonymes de Hubert, Roland, Loulou, Tanguy.

Recherché par la police de Vichy, il tomba dans une souricière à Rennes le 6 septembre 1943 à la suite de l’arrestation la veille d’un autre résistant, mais il parvint à sortir de ce traquenard. Il devint commandant régional des FTP - sous le pseudonyme de Tanguy - le 30 avril 1944, puis en août 1944, il fut affecté à l’état-major régional des FFI. Démobilisé le 1er mai 1945, il fut titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères.

En 1945, le Patriote de l’Ouest, organe du Front National dirigé par A.-P. Mussat*, publia dans sa collection Les Cahiers de la Résistance de l’Ouest, le bilan de son action dans la résistance sous le titre "Les hommes du maquis, confidences du commandant Pétri". Il y relatait notamment la prise d’assaut par 16 FTPF de la prison de Vitré (Ille-et-Vilaine) le 29 avril 1944 qui permit de libérer 45 détenus politiques dont plusieurs risquaient la mort dans les semaines suivantes s’ils n’avaient pas été délivrés.

Après la guerre Louis Pétri se consacra, d’une part à la politique - il fut conseiler municipal communiste de la ville de Rennes (Ille-et-Vilaine) de 1945 à 1959 -, d’autre part à la défense des droits matériels et moraux des combattants volontaires de la résistance de Bretagne-Normandie-Maine dont il fut le président fondateur. En 1951, il ouvrit la "Maison du combattant et du pupille" à Paramé (Ille-et-Vilaine), financée par des associations de résistants, à la fois colonie de vacances et maison de repos pour les anciens résistants. Elle fut inaugurée par Charles Tillon* le 12 août 1951. Elle ferma en 1960.

Il mourut le 1er novembre 1984 à Cancale (Ille-et-Vilaine). Plusieurs rues de villes du département portent aujourd’hui son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article165733, notice PÉTRI Louis par Jacques Thouroude, version mise en ligne le 3 octobre 2014, dernière modification le 13 août 2021.

Par Jacques Thouroude

SOURCES : Fonds Pétri, Archives départementales d’Ille et Vilaine, fiche biographique du Fonds Pétri,quotidiens Ouest Matin et Ouest-France. — État civil. — Sites internet.

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