BESNARD Roger, Léonard

Fils d’Auguste Besnard, employé de bureau, mort à la guerre de 1914-18, R. Besnard, pupille de la nation comme son frère et sa soeur, fut élevé par sa mère, femme de ménage. Il entra en 1931 à l’École normale d’Auteuil où il adhéra aussitôt au groupe « tala », participant aux Journées universitaires qui rassemblèrent à Clermont, puis à Bordeaux, des catholiques de l’enseignement public. Il lisait alors la revue Esprit. Sorti de l’École normale en 1934, membre de l’ACJF jusqu’en 1939, il devint lecteur de Sept, puis de Temps présent, enfin après-guerre, de Témoignage chrétien.

Faisant son service militaire de 1936 à 1938, il ne put participer à la fondation du SGEN, mais y adhéra dès septembre 1944. Avec l’aide d’une institutrice, sortie de l’École normale des Batignolles, et qui deviendra sa femme - « mariage syndical » selon l’expression de Paul Vignaux* - il relança le Syndicat dans la Seine et en devint presqu’aussitôt secrétaire, vu que les anciens responsables étaient encore prisonniers. Il participa activement à la grève des instituteurs de la Seine en 1947. Vignaux déclara plus tard que si cette grève a pu tenir 15 jours, c’est « grâce à l’action persévérante menée par la majorité du Comité de grève - dont faisaient partie nos camarades Bazin, Besnard et Perrin -, pour empêcher toute utilisation politique du mouvement ».

Lors des élections de 1948, à la CAPD de la Seine, il fut un des quatre titulaires SGEN (sur 15 membres) et obtint à ce titre un détachement en qualité de permanent. Période d’activité intense : membre du bureau national général où il siégea jusqu’en 1955, il fut aussi membre suppléant au Comité technique ministériel où le titulaire pour le SGEN, Victor Tonnaire le faisait siéger chaque fois que des questions concernaient le Premier degré car on y préparait alors le statut de la Fonction publique. R. Besnard suppléait également pour maintes démarches au Ministère le secrétaire du Premier degré qui n’était pas permanent.

Considérant que le syndicalisme ne devait pas être une profession, il avait repris en 1952 un poste d’instituteur et put alors consacrer plus de temps à ses trois enfants. Il resta jusqu’en 1960 membre de la CAPD, ainsi que du Comité national du SGEN où il avait été élu dès 1947.

Devenu directeur d’école en 1961, il termina sa carrière en 1974, après avoir été fait officier des palmes académiques.