SÉROUDE Pierre [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Employait huit ouvriers en 1851. Républicain compromis lors du soulèvement de décembre 1851, il fut condamné en 1852 à la déportation en enceinte fortifiée. La peine fut commuée en quinze ans de travaux forcés en 1853. Parti de Toulon et transporté en Guyane à bord de l’Allier le 25 avril 1853, il fut d’abord interné à l’Îlet la Mère puis transféré à l’Île Saint Joseph. Le 17 juin 1856, il refusa de faire le travail qui lui était assigné. Il parvint à s’évader des Îles du Salut en 1856 ou 1857 selon les sources, et de là gagna le Surinam puis les États-Unis. Il s’installa à New York, et sa femme vendit tout son matériel pour aller l’y rejoindre avec leur fils. Elle y mourut rapidement. Le garçon réussit modestement aux États-Unis, tandis que le père y végétait. Ce dernier rentra en France en 1871. En 1881, il était hébergé au dépôt de mendicité de Nevers.