Par Michel Cordillot
Mineur français émigré aux États-Unis sans doute à la suite d’une mise à l’index, Auguste Simon travaillait en 1906 à Pana (Illinois). Sympathisant anarcho-syndicaliste, il fut abonné à L’Action syndicale de Lens par A. Moinier en 1906 et se réabonna en décembre 1907. Son nom figurait également au bas d’une souscription lancée au bénéfice de Benoît Broutchoux, alors emprisonné.
En septembre 1908, Auguste Simon s’abonna à L’Union des travailleurs et en fut un abonné fidèle et généreux au cours des années suivantes. Parent du militant anarcho-syndicaliste Pierre Simon, dit « Ricq », que sa conduite héroïque lors de la catastrophe de Courrières avait rendu célèbre, Auguste Simon écrivit en janvier 1912 à la rédaction pour remercier tous ceux qui avaient versé leur obole pour faire libérer son parent suite à son arrestation en compagnie de Broutchoux, et annoncer qu’il avait été acquitté.
En septembre 1912, Auguste Simon était installé à Tower Hill (Illinois). Proche de la mouvance syndicaliste-révolutionnaire, il participa à la collecte organisée par Detry pour hâter la libération des deux dirigeants des IWW, Joe Ettor et Arturo Giovannitti, collecte qui rapporta au total 9 dollars 50.
Auguste Simon figura sur la liste des abonnés de L’Union des travailleurs jusqu’à la fin de l’année 1913.
Par Michel Cordillot
SOURCES : L’Action syndicale, 12-19 août 1906, 5 décembre 1907 ; L’Union des travailleurs, 17 septembre 1908, 11 novembre 1909, 7 septembre 1911, 18 janvier, 22 février, 19 septembre 1912 entre autres.