SIMON Louis [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Mineur français du Pas-de-Calais émigré aux États-Unis, Louis Simon fut l’un des membres fondateurs de la section socialiste francophone L’Avenir de Fleming-Chicopee (Kansas) suite à la venue de Louis Goaziou durant l’été 1903. En février 1904, il accueillit à son domicile une réunion publique de L’Avenir convoquée par Léon Leblicq.

Sympathisant anarcho-syndicaliste, Louis simon versa 1F25 à la souscription lancée au profit de L’Action syndicale de Lens en février 1907. Il participa à la réunion de militants syndicalistes-révolutionnaires qui se tint le 1er mai chez Stanislas Hut. Il avait sans doute été membre de la Fédération des mineurs du Pas-de-Calais puisque l’on retrouve son nom parmi les souscripteurs ayant souhaité venir en aide à un militant malade d’Hénin-Liétard.

En 1909, Louis Simon avait déménagé pour s’installer à Bonanza (Arkansas). À l’occasion d’une réunion tenue chez Gossiaux début septembre, il fit une collecte pour les mineurs français qui avaient été chassés manu militari d’Hymera par des Américains xénophobes. En juin de l’année suivante, il décida de rentrer au pays et de retourner à Liévin (Pas-de-Calais).

Quitta-t-il vraiment les États-Unis, ou était-il de retour deux ans après ? Toujours est-il qu’un Louis Simon assistait à Pana (Illinois) au « baptême anti-clérical » du fils de Louis Divrechy en avril 1912. Au milieu de la fête et des chansons, une collecte fut faite au profit des travailleurs de Lawrence (Massachusetts), alors en grève à l’appel des IWW pour « du pain et des roses ». Une somme de 9 dollars fut recueillie, et 1 dollar fut remis à Louis Simon pour (son parent ?) Pierre Simon dit « Ricq », le héros de Courrières.