STASSART Henry [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Ajusteur installé à Portland (Oregon), proche de la mouvance libertaire de La Tribune libre, Henry Stassart figurait au nombre des lecteurs-souscripteurs de ce journal en février 1898. Il s’abonna à L’Union des travailleurs peu après son lancement et versa la somme de 2 dollars à la souscription en avril 1902. Actif et dévoué, il plaça 25 abonnements d’essai d’un mois dans son entourage en octobre-novembre 1904.

Durant l’été 1907, un incendie de forêt détruisit sa maison. Cela ne l’empêcha pas de renouveler son abonnement pour deux ans et demi, en ajoutant 3 dollars pour financer l’achat de la nouvelle presse et la même somme pour lutter contre le déficit.

En septembre 1912, Henry Stassart participa à un meeting animé par Eugene Debs et il en rédigea un compte-rendu pour les lecteurs de l’hebdomadaire socialiste francophone. En 1913, bien qu’âgé de 73 ans, il travaillait toujours à l’étau toute la journée. En juin 1914, il eut avec Jean Brault un violent désaccord sur une question non précisée puisque L’Union des travailleurs refusa de publier cette polémique.

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale Henri Stassart se montra préoccupé par le sort des victimes de guerre et soutint à fond la ligne pro-Alliés de la rédaction de l’hebdomadaire socialiste francophone par la recherche de nouveaux abonnés et par ses versements à la souscription permanente. Il demeura un lecteur fidèle et généreux de ce journal jusqu’à sa disparition définitive en septembre 1916.