BESSEYRE Marie, Émile

Par Jean-Pierre Besse

Né le 7 octobre 1907 à Auxon (Aube), fusillé après condamnation à mort le 21 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; peintre en bâtiment ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant, dirigeant des FTPF parisiens.

Fils d’un vigneron et d’une manouvrière, Marie Besseyre était secrétaire du rayon communiste de Vanves (Seine), où il habitait, et fut volontaire en Espagne républicaine du 17 novembre 1936 au 23 août 1937. Il combattit au sein du bataillon « Henri-Vuillemin « de la 13e Brigade internationale. Il rentra en France le 23 août 1937.
En mars 1941, il faisait partie du triangle de direction du Parti communiste clandestin pour la région P5. Il était chargé de la propagande, Loche (politique) et Camille Lacazette (masses) étaient les deux autres membres du triangle. Il fut blessé lors d’une manifestation le 14 juillet 1941 à Richelieu-Drouot, hospitalisé à l’Hôtel-Dieu puis interné à la Santé ; il fut relâché. Membre du triangle dirigeant des FTP parisiens en 1942 avec Raymond Losserand et Gaston Carré, il fut une nouvelle fois arrêté, le 13 mai 1942, à son domicile dans le XVe arrondissement où il vivait sous une fausse identité. Dans les jours qui suivirent, la Brigade spéciale, qui l’avait arrêté, décapita l’organisation militaire parisienne. Interné à Fresnes puis à la Santé, il fut condamné à mort par le tribunal allemand de Paris le 30 septembre 1942 et fusillé avec Losserand et Carré au champ de tir d’Issy-les-Moulineaux. Il avait le grade de commandant FTP.
Marié une première fois en septembre 1928 à la mairie de Versailles, il avait épousé en secondes noces, en août 1940, à la mairie de Montrouge, Antoinette Tressart. Celle-ci, née le 7 juin 1919 à Quimperlé (Finistère), était fille unique d’un ferronnier d’art. Antoinette Tressard suivit ses études jusqu’à l’école primaire supérieure et devint secrétaire. Militante communiste, elle fut arrêtée en même temps que son mari, Marie Besseyre, le 13 mai 1942. Internée à Romainville, elle fut déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943, matricule 31763, puis transférée aux camps de Ravensbruck et de Mauthausen. Elle fut libérée en avril 1945. Homologuée adjudant RIF, elle se remaria. Elle fut première adjointe de la municipalité de Vanves à partir de 1945.

Brigadistes fusillés pendant l’Occupation
http://chs.huma-num.fr/exhibits/sho...

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16600, notice BESSEYRE Marie, Émile par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 26 décembre 2021.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : RGASPI, Moscou, 545/6 (Notes Rémi Skoutelsky). – Arch. André Marty. – AVCC, Caen. – Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Éd. de Minuit, 2002. – État civil, Auxon.

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