STIENNE Charles [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Ouvrier textile vraisemblablement originaire du département du Nord, Charles Stienne était en 1905 installé à Olneyville (Rhode Island). Militant socialiste et syndicaliste, il s’abonna en janvier à L’Union des travailleurs. Lecteur actif et dévoué il organisa plusieurs collectes dans son entourage (il recueillit par exemple 1 dollar lors de la soirée organisée en 1906 à Woonsocket pour commémorer le 18 mars) et plaça de nombreux abonnements (13 pour le seul mois de février 1907).

Charles Stienne fit la connaissance de Louis Goaziou lors du passage de ce dernier à Providence (Rhode Island) en avril 1908. Sans doute à sa demande, Charles Stienne rédigea pour le numéro de L’Union des travailleurs spécialement préparé à l’intention des Canadiens-français un long article traitant de la situation des fileurs à Olneyville. Généreux, il envoya aussi quelques jours plus tard à l’hebdomadaire socialiste francophone la somme de 10 dollars pour contribuer à l’achat d’un terrain à bâtir.

Charles Stienne fut au fil des années un militant très actif. Assistant à la fête donnée en octobre 1908 à Woonsocket à l’occasion de la libération d’Édouard Demuyst, il collecta 2 dollars 10 pour L’Union des travailleurs et plaça pour 5 dollars 40 d’abonnements ; en mars 1909, il contribua à animer la soirée de commémoration de la Commune qui fut organisée à Providence par la section locale du PSA dont il était adhérent ; en mai il fut nommé membre du comité chargé d’organiser un bal pour venir en aide à un militant malade (lequel reçut ainsi une aide s’élevant à 77 dollars).

En 1911, Charles Stienne retourna passer quelques temps en France. Alors qu’il séjournait à Wattrelos (Nord), il envoya à la rédaction une coupure de L’Égalité de Jules Guesde où il était question de Paul Holleback (voir ce nom).

Il figurait toujours sur la liste des actionnaires de L’Union des travailleurs rendue publique fin 1913.