SURBLED Guillaume, Mathieu [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien né à Quentin (Saint-Quentin, Aisne ?), le 24 août 1826, Guillaume Surbled s’était installé à Paris pour y exercer son métier de tailleur. Répondant à l’appel de Cabet, il partit pour les États-Unis le 28 septembre 1848 avec la troisième Avant-garde et arriva à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 24 novembre.

Malgré l’échec subi au Texas par les deux premières Avant-gardes, il décida de suivre Cabet à Nauvoo (Illinois). Il y signa tous les textes de soutien sollicités par ce dernier, qui se trouvait en butte à de fortes dissensions au sein de la communauté en 1850.

Guillaume Surbled demanda la citoyenneté américaine le 31 juillet 1852. En juillet 1854, il s’occupait des jardins de la colonie et travaillait occasionnellement comme bûcheron ou comme mineur de charbon. Il s’était entre-temps marié, et son épouse travaillait à l’atelier de couture. Effrayé par les dissensions qui déchiraient la communauté, il demanda à quitter celle-ci le 3 février 1856. À l’automne de la même année, il fut l’un des 76 anciens membres de la communauté qui signèrent une pétition de soutien à l’opposition, dans laquelle étaient dénoncées les tendances « dominatrices [et] antidémocratiques »de Cabet.

Installé à Saint-Louis (Missouri) après la guerre de Sécession, Guillaume Surbled était en 1872-73 membre ou sympathisant de la section française n° 14 de l’AIT. Il versa son écot aux souscriptions organisées par les Internationaux au bénéfice des réfugiés de la Commune, puis des veuves et orphelins des combattants fédérés.

En 1905, il tenait une teinturerie à Saint Louis.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article166023, notice SURBLED Guillaume, Mathieu [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 6 octobre 2014, dernière modification le 6 octobre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Federal census 1850 ; Naturalization Records, Hancock County, Ill. ; Le Populaire de 1841, 8 octobre 1848, 1er juillet 1849 entre autres ; Colonie icarienne, 26 juillet, 20 septembre, 27 septembre 1854 ; Revue icarienne, n° 1, octobre 1856 ; Le Socialiste, 20 janvier 1872, 23 février 1873 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 598 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 173 ; notes de Robert Sutton et François Fourn.

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