TALLIEZ (ou TALLIER) Émile [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Mineur socialiste demeurant à MacDonald (Pennsylvanie), Émile Talliez s’abonna à L’Union des travailleurs en septembre 1907. Collaborateur occasionnel de ce journal, il y fit paraître en janvier un article intitulé « À propos de solidarité ». Ce texte était une réponse à Marius Jourdan, qui avait contesté les statuts adoptés par La Solidarité, considérant que ces derniers seraient générateurs de discriminations envers les plus pauvres.

Après la mort de Jean Teilhet en juin 1908, Émile Talliez reprit son salon de barbier. Toutefois les affaires ne furent guère florissantes, et après quelques mois il dut redescendre au fond (où il fut victime d’un accident du travail en septembre 1909).

Militant mutualiste, il était un membre actif de La Solidarité de MacDonald. Lorsque le président Bayen et le vice-président Dumas (qui était aussi le secrétaire et l’âme de la section socialiste de langue française) quittèrent la ville fin 1910, il assura l’intérim.

Membre de la section socialiste française de MacDonald en mars 1916, Émile Talliez avait sans doute été élu au bureau puisqu’il cosigna avec Louis Daniel une convocation appelant les militants de cette ville à assister à une réunion. Il demeura un lecteur fidèle et généreux de L’Union des travailleurs jusqu’à sa cessation définitive de parution en septembre 1916.