Par Michel Cordillot
Communiste icarien, docteur en médecine, M. P. Taxil exerça la médecine homéopathique à Marseille et Toulon et pratiqua le métier d’accoucheur. Il quitta la France le 2 novembre 1848 avec le premier Grand départ du Havre et rejoignit les Icariens à La Nouvelle-Orléans (Louisiane). En mars 1849, il partit avec Cabet pour rejoindre le site de Nauvoo (Illinois).
Taxil signa les textes de soutien réclamés par Cabet en novembre 1849 et en janvier 1850, mais il prit ensuite ses distances avec le fondateur d’Icarie. Au début de l’année 1851, il déserta Nauvoo avec les deux infirmiers qui le secondaient, abandonnant l’infirmerie de la communauté alors pleine de malades.
A l’automne 1856, il fut l’un des 76 anciens membres de la communauté qui signèrent une pétition de soutien à l’opposition, dans laquelle étaient dénoncées les tendances « dominatrices [et] antidémocratiques » de Cabet.
Par Michel Cordillot
SOURCES : AN, BB181 451, doss. 3598 ; Le Populaire de 1841, 5 novembre 1848, 21 janvier, 1er juillet 1849 entre autres ; Revue icarienne, n° 1, octobre 1856 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 311 ; Robert P. Sutton, Les Icariens : The Utopian Dream in Europe and America, Urbana, University of Illinois Press, 1994, p. 75 ; note de François Fourn.