BETTENCOURT Albert, Jules, Joseph

Fils d’un manouvrier et d’une mère sans profession, Albert Bettencourt se maria en avril 1930, à Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise devenue Yvelines), avec Marcelle, Julienne Bourbon qui était, dans les années cinquante, standardiste à la clinique des Métallurgistes des Bleuets à Paris. Il était père d’un enfant.

Durant la guerre de 14-18, Albert Bettencourt vécut chez ses grands parents, puis revint chez sa mère à Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Il obtint son certificat d’études à treize ans et devint apprenti tourneur dans l’entreprise d’ascenseurs Otis-Pifre à Bezons. Il travailla ensuite comme tourneur outilleur dans des entreprises aéronautiques : Henriot à Carrières-sur-Seine (Seine-et-Oise), FBA à Bezons et la Lorraine à Argenteuil (Seine-et-Oise). Syndiqué à treize ans, membre du Parti communiste depuis 1935, il fut sanctionné à la suite de la grève de novembre 1938.

Mobilisé en 1939 dans les services techniques de la Recherche scientifique près d’Orléans (Loiret), il devait ensuite participer à la Résistance dans la région de Mantes (Seine-et-Oise, Yvelines), puis, échappant à l’arrestation, il travailla successivement dans le Pas-de-Calais et à Niort (Deux-Sèvres). Revenu à la Libération dans la région parisienne, Albert Bettencourt exerça d’abord des responsabilités syndicales : secrétaire de la CGT de la région d’Argenteuil en 1945 et membre de la commission exécutive de l’Union syndicale de la région parisienne de 1945 à 1950 ; il était ensuite secrétaire et permanent de l’Union départementale des Métaux de Seine-et-Oise. Il fut élu à la commission exécutive de la fédération des Travailleurs de la Métallurgie lors des XVIIIe, XIXe et XXe congrès de 1952 à 1959.

Parallèlement, Albert Bettencourt avait des responsabilités au PCF. De 1946 à 1948, il fut membre de la commission fédérale de travail dans les entreprises et de 1950 à 1962, membre du bureau fédéral de Seine-et-Oise. Il fut élu conseiller municipal de Bezons en 1945, 1947, 1953, 1959 et, le 10 février 1961, devint maire de Bezons (22 000 habitants en 1964), succédant à Louis Péronnet* qui détenait ce mandat depuis 1926. S’il abandonnait alors ses tâches syndicales, il continua à jouer un rôle, de plus en plus honorifique, dans les instances du PCF : de 1962 à 1965 au comité fédéral, de 1965 à 1969 comme président de la commission fédérale de contrôle financier de Seine-et-Oise nord, puis du Val d’Oise. En 1966, il était membre du bureau départemental de l’association des élus républicains (communistes).

Maire jusqu’en 1979, il continua l’équipement de Bezons, une des villes les plus ouvrières de la région parisienne. Il fut élu en 1964 conseiller général de Seine-et-Oise dans le nouveau canton d’Argenteuil sud et siégea jusqu’en 1976 au conseil général du Val d’Oise.