BUREN Robert

Par Jean-Michel Brabant

Cheminot de Côte-d’Or ; membre du Parti communiste puis de la Ligue communiste (trotskyste) ; syndicaliste CGTU puis FO.

Cheminot de Dijon (Côte-d’Or), secrétaire du rayon communiste de Dijon en 1929, R. Buren fut exclu cette même année du Parti. Il rejoignit alors, à travers l’Opposition unitaire, la Ligue communiste qui regroupait les partisans de Trotsky.
Secrétaire du syndicat unitaire des transports de Dijon, il soutint dès août 1930 la tentative de constituer une opposition à l’intérieur de la CGTU sur les bases défendues par la direction de la Fédération unitaire de l’Enseignement et participa à la conférence nationale de l’Opposition unitaire réunie à Paris au mois de décembre.
Dans le même temps, R. Buren adhéra à la Ligue communiste et fut accepté en mai 1931 à sa commission exécutive. Au début d’octobre, il participa à une délégation mandatée par la conférence nationale de la Ligue, à laquelle il assistait, qui demanda en vain, au Parti communiste, la réintégration des oppositionnels.
R. Buren menait, en organisant des meetings de la Ligue, une agitation propagandiste dans sa région où il était connu et il fut l’unique délégué au congrès national de la CGTU, en octobre 1931, à être membre de la Ligue. Lors de ce congrès, il intervint pendant une dizaine de minutes pour développer avant tout le thème de l’unité syndicale.
En 1932, il continuait à réunir autour de lui un groupe formé de cheminots et d’ouvriers du bâtiment. Le 29 mai, il assista au congrès du rayon de Belfort du Parti communiste entré en dissidence. Cependant, le rapprochement avec la Ligue, un moment envisagé, s’avéra vite impossible.
En novembre 1932, Buren se rendit à Copenhague afin d’assurer la protection de Trotsky qui avait été invité à faire une conférence aux étudiants socialistes danois, à l’occasion du quinzième anniversaire de la Révolution russe. L’opposition de gauche mit à profit la venue de cadres dirigeants de plusieurs pays européens pour tenir une conférence internationale informelle, avec la participation de Trotsky. Buren assista à cette conférence qui impulsa le développement de l’Opposition de gauche internationale. En 1933, il était toujours membre de la direction de la Ligue et animait une feuille locale : L’Étincelle de l’Est. Il participa à la commission exécutive élargie du mois de janvier. À partir de cette date, ses manifestations publiques s’espacèrent. La Vérité parla pour la dernière fois de R. Buren pour signaler, le 1er septembre 1933, son exclusion du Secours rouge international. Il quitta vraisemblablement la Ligue communiste peu de temps après.
Après la guerre R. Buren milita sur le plan syndical à Force ouvrière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1663, notice BUREN Robert par Jean-Michel Brabant, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 17 février 2012.

Par Jean-Michel Brabant

SOURCES : Arch. Nat. F7/13115, année 1929. — La Révolution Prolétarienne, n° 79, 1929. — La Vérité, 1930-1933. — R. Hirsch, Le Mouvement trotskyste en France de 1929 à 1933, Mémoire de Maîtrise, Paris I, 1974.

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