BEUHORY-SASSUS Gaston, René, Julien

Fils d’un ouvrier qui avait travaillé comme domestique au séminaire de Layrac, Gaston Beuhory-Sassus reçut les premiers sacrements catholiques puis devint anticlérical. Elève de l’école primaire supérieure d’Aiguillon, reçu au brevet supérieur, il devint en 1929 instituteur suppléant dans différents villages du Lot-et-Garonne de 1929 à 1931 (Saint-Vite, Anthé, Lubans, Tayrac). Il effectua son service militaire comme deuxième classe dans un régiment du train à Angoulème (Charente). En 1933, il obtint une classe unique à Marcoux (1933-1937). Il se maria civilement en juin 1937 à Beauville (Lot-et-Garonne) avec une institutrice. Le couple eut une fille. Nommés en 1937 dans une école à quatre classes à Montpezat d’Agenais, ils y restèrent jusqu’à la guerre. Mobilisé en septembre 1939, à Pechbonnieu (Haute-Garonne), il participa avec son régiment à la débâcle qui le mena de la Marne dans le centre de la France, jusqu’à l’armistice alors qu’il était en Dordogne.
En 1940, muté avec son épouse à Sauvagnas, Beuhory-Sassus créa des cours agricoles, s’occupa d’activités sportives, servit d’infirmier occasionnel, participa activement à la Résistance avec son épouse et devint secrétaire de mairie à la Libération. En 1950, nommés dans deux postes à Saint-Pierre de Gaubert, ils continuèrent leurs activités périscolaires. En 1958, ils obtinrent deux postes à Layrac. Mais devenu secrétaire général de la Fédération des œuvres laïques de 1959 à 1966, il y fut détaché, rattaché administrativement dans une école d’Agen. Président de la FOL (1966-1972), il occupa un poste de directeur de l’école de Layrac en 1966 jusqu’à sa retraite en 1967.
Beuhory-Sassus adhéra au Syndicat national des instituteurs dès son entrée dans l’enseignement. En raison de son activité dans la Résistance, il fut choisi comme secrétaire général de la section du Lot-et-Garonne en 1945 et occupa cette responsabilité jusqu’en 1957, refusant un détachement. Lors du congrès du SNI (22-24 mars 1948), une motion pro-cégétiste était présentée par Debard* au nom de plusieurs sections dont le Lot-et-Garonne. Dans L’École libératrice du 6 mai, il indiqua que sa section avait en fait refusé de s’associer à cette démarche collective.
Beuhory-Sassus fut élu suppléant sur la liste du courant de pensée "autonome » à la commission administrative nationale de Fédération de l’éducation nationale en 1953-1954. Il avait participé au congrès de fondation de la Mutuelle générale de l’éducation nationale en 1946 et demeura au conseil d’administration de la section départementale jusqu’à sa retraite. Dans ses responsabilités à la FOL, il participa au développement de l’éducation permanente en direction du monde agricole et de la jeunesse.
Beuhory-Sassus, socialiste SFIO depuis 1928, parcourut avec sa moto, dans les années 1930, le département pour aller dans des réunions militer pour la défense républicaine. Il démissionna du Parti quand ce deernier s’engagea dans la pratique des apparentements au début des années 1950. En 1977, à la veille des élections municipales, il organisa à Layrac une section du Parti socialiste. La liste de gauche sur laquelle il figurait ne parvint pas à être élue.
En 1972, Beuhory-Sassus, avec son épouse, s’installa à Layrac où il continua à animer l’amicale laïque. Libre-penseur, adhérent de la Ligue des droits de l’Homme, il était délégué départemental de l’éducation nationale.
Ses obsèques civiles et son incinération s’accompagnèrent d’un imposant rassemblement laïque.