Par Michel Cordillot
Mineur anarchiste de Cecil (Pennsylvanie), Nestor Vinck s’abonna à L’Ami des ouvriers en septembre 1895. Il figurait également quelques années plus tard au nombre des lecteurs-souscripteurs de La Tribune libre.
En 1906, il était installé à Canonsburg (Pennsylvanie). Rallié au socialisme, lecteur de L’Union des travailleurs, il gagna en juin la prime offerte par ce journal à son meilleur abonneur. En décembre, il envoya un versement de 2 dollars à valoir sur l’achat d’une action de la coopérative de publication ; un mois plus tard, il envoya de nouveau 4 dollars, dont 3 avaient été collectés lors du mariage de sa fille Laura avec Julien Cadol.
En mars 1908 les mines de Canonsburg fermèrent, jetant les mineurs dans la misère. Cela n’empêcha pas Nestor Vinck de poursuivre ses efforts pour aider financièrement l’hebdomadaire socialiste francophone. Ayant retrouvé du travail à la mine Midland #1, il prit l’initiative d’y organiser une collecte en septembre 1909 au profit des mineurs français qui avaient été chassés manu militari d’Hymera par leurs homologues américains xénophobes. Quelques semaines plus tard, une autre collecte pour le Noël de L’Union des travailleurs rapporta 2 dollars 25.
Nestor Vinck demeura un abonné fidèle et généreux de l’hebdomadaire socialiste francophone jusqu’à l’éclatement de la Première Guerre mondiale.
Par Michel Cordillot
SOURCES : L’Ami des ouvriers, septembre 1895 ; La Tribune libre, 14 avril 1898 ; L’Union des travailleurs, 24 mai, 7 juin, 13 décembre 1906, 10 janvier, 28 mars 1907, 19 mars, 30 juillet 1908, 9 septembre 1909, 13 janvier 1910, 1er décembre 1910, 13 novembre 1913 entre autres.