WOCQUEFEN (également VOCQUEFEN ou WACHENPFENNING) Charles, Félicité [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien né le 20 octobre 1811 à Paris, Charles Wocquefen était tailleur. Actionnaire du Populaire de Cabet dès 1842, il signa une adresse publiée dans ce journal en 1844. Il collecta également des fonds pour les souscriptions lancées par Cabet en 1845-1846 et en 1847, il fut l’un des cent cinquante premiers admis dans la société constituée pour organiser le départ en Icarie.

Membre de la première Avant-garde, Charles Wocquefen partit pour les États-Unis le 3 février 1848. Il arriva à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 27 mars. Peu après, il se sépara des Icariens. Il rejoignit néanmoins la communauté de Nauvoo (Illinois) où, entre novembre 1849 et mai 1851, il signa tous les textes de soutien sollicités par Cabet pour lutter contre ses opposants. Il demanda la citoyenneté américaine le 31 juillet 1852. En juillet 1854, il était employé au moulin et à la distillerie de la colonie ; il en était aussi l’infirmier attitré.

Le 12 mai 1856, il se rangea aux côtés de la minorité restée fidèle à Cabet en votant pour ce dernier. Quelques semaines plus tard il partit avec Cabet pour Saint Louis (Missouri). Membre de la communauté de Cheltenham, il fit partie du groupe d’icariens chargés de procéder à l’exhumation du corps de Cabet. Devenu infirme, il ne se déplaçait plus qu’avec des béquilles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article166487, notice WOCQUEFEN (également VOCQUEFEN ou WACHENPFENNING) Charles, Félicité [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 9 octobre 2014, dernière modification le 9 octobre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Federal census 1850 ; Naturalization Records, Hancock County, Ill. ; Le Populaire de 1841, 1er juillet 1849 entre autres ; É. Cabet, Les Masques arrachés, 1844 ; Id., Guerre de l’opposition contre le citoyen Cabet, août 1856 ; Colonie icarienne, 20 septembre, 27 septembre 1854 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 425 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 172 ; Jacques Rancière, La Nuit des prolétaires, Paris, Fayard, 1981 ; note de François Fourn.

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