Par Michel Cordillot
Né le 27 septembre 1840 à Paris, y demeurant 40, rue des Déchargeurs (Ier arr.), marinier, Émile Zimmer était d’après la police, un sujet luxembourgeois. Caporal à la 1re compagnie du 112e bataillon pendant le Siège, il continua son service jusqu’au 5 avril 1871. Son frère aurait appartenu au même bataillon et aurait été blessé mortellement à Neuilly vers le 10 mai. Les renseignements recueillis sur son compte étaient mauvais ; il aurait de plus subi huit jours de prison pour vagabondage. Il fut condamné, le 2 avril 1872, par le 8e conseil de guerre à dix ans de bannissement.
Une lettre du consul de France à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), datée du9 avril 1877, signalait que Zimmer habitait Galveston (Texas), qu’il avait une conduite régulière et exerçait le métier de cordonnier, ou plutôt de savetier. Il avait travaillé auparavant à La Nouvelle-Orléans et l’on avait recueilli sur lui de bons renseignements. On sait que « plusieurs » réfugiés de la Commune assistèrent en 1873 au banquet commémorant à La Nouvelle-Orléans l’anniversaire du 18 mars. Peut-être était-il l’un d’entre eux ?
Émile Zimmer obtint la remise du reste de sa condamnation le 15 janvier 1879.
Par Michel Cordillot
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/755 ; Arch. PPo., listes d’amnistiés ; La Commune, 15 avril 1873 ; CDRom Maitron.