ZURCHER Ami Louis (ou ZURCHÈRE Émile) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot et Daniel Cahen

Né à Lignières (Neuchâtel, Suisse) le 24 juillet 1840 dans une famille paysanne d’origine alémanique, Ami Zurcher, que l’on appelait souvent Émile Zurchère, arriva aux États-Unis à 16 ans avec ses parents et sa fratrie. Débarqué à New-York en août 1855, il n’arriva à Neuchatel (comté de Nemaha, Kansas) qu’un mois plus tard, rejoignant ainsi ses compatriotes suisses Bonjour et Junot. Le 31 mars 1868, il entra dans la communauté dite « New Humanity » initiée en 1867 à Neuchatel par Charles Jules Leroux du fait de son mariage avec Gabrielle (1842-1921), la fille de ce dernier. Ils eurent ensemble quatre enfants, deux garçons et deux filles, tous nés dans l’État du Kansas : Henry Ulysse (1869-1911), Ulysse Ami (1870-1929), Lucie (1874-1940) et Irma (1880-1962).

Ami Louis perdit son père Johann Peter Zurcher en 1865, et sa mère Cécile Uranie Gauchat cinq ans plus tard, à Neuchatel. Ils étaient tous agriculteurs à Neuchatel.

Ami Zurcher partit s’établir en Californie dans le comté de Sonoma en 1880. Début 1881, il participa au lancement de la communauté d’Icaria Speranza à Cloverdale (comté de Sonoma, Kansas). Les chefs de trois des cinq familles constituant la communauté en 1883 (Étienne Pépin (1838-1920), Armand Dehay (1842-1923) et Ami Zurcher) étaient beaux-frères, ayant chacun épousé une fille de Jules Leroux.

Membres de la colonie jusqu’à sa dissolution en 1886, les Zurcher s’installèrent ensuite dans un ranch près de Cloverdale, puis une fois retraités en 1911, s’établirent à Santa Rosa, une localité située à quelques miles de Cloverdale.

Ami Zurcher mourut le 1er janvier 1919 à Cloverdale, et y fut inhumé aux côtés des anciens membres d’Icaria-Speranza. Son épouse le suivit trois ans plus tard, en 1921.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article166512, notice ZURCHER Ami Louis (ou ZURCHÈRE Émile) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot et Daniel Cahen, version mise en ligne le 10 octobre 2014, dernière modification le 12 décembre 2019.

Par Michel Cordillot et Daniel Cahen

SOURCES : Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 575 ; Dale Larsen (ed.), A History and Census of the Icarian Communities : Soldiers of Humanity, The National Icarian Heritage Society, sl, 1998, p. 295 ; note de Robert P. Sutton et Daniel Cahen.

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