SIGNON Émile, Henri

Fils d’Henri, Placide Signon et de Joséphine, Philomène Roger, Émile Signon naquit au 8 rue Saint-André à Oran (Algérie). Il se maria le 31 mars 1914 à Ornex (Ain) et eut deux enfants dans les années 1920. En 1941, Émile Signon demeurait à Ornex, où il exerçait la profession de cantonnier. Il était divorcé.
Il fut soldat lors de la Première Guerre mondiale. Le 5 septembre 1914, il fut incorporé dans l’infanterie, puis, le 18 octobre 1916, dans l’artillerie lourde à cause d’une acuité visuelle insuffisante. Le 7 septembre 1915, il fut blessé à la main droite par éclats d’obus « dans la région de Berry (Champagne) ». Incorporé dans l’armée d’Orient à partir du 5 février 1917, il fut démobilisé le 24 août 1919. Il fut classé « sans affectation » en 1939.
Le 22 novembre 1941, pris de boisson, Émile Signon interpella son ex-épouse dans la rue. Une dispute éclata devant chez elle et il la menaça avec un revolver. Elle prit la fuite et prévint deux Feldgendarme qui passaient dans la rue. Ils le désarmèrent et l’arrêtèrent pour « détention illégale d’armes ». D’après un rapport du préfet, Émile Signon avait par ailleurs la réputation d’être communiste.
Le 22 novembre, il fut interné à la prison de Gex puis transféré à la prison de Besançon. Le 16 décembre, le tribunal militaire allemand de Besançon (FK 560) le condamna à mort pour détention d’armes. Le 22 décembre 1941, les Allemands fusillèrent Émile Signon à la citadelle de Besançon, le même jour que Charles Pierrepaque.