Par Julien Lucchini
Né le 11 janvier 1923 à Rodaki (Pologne), fusillé le 13 avril 1942 au fort du Vert-Galant, à Wambrechies (Nord) ; ouvrier mineur ; militant communiste ; résistant.
Ouvrier mineur demeurant à Sallaumines (Pas-de-Calais), Witold Superniak participa avec Adolphe Legrand et Grégoire Burczykowski à un sabotage à la fosse n° 4 des mines de Courrières à Sallaumines avec deux autres militants et la complicité d’un garde de la défense passive. Ils pénétrèrent après minuit dans la fosse, ils entaillèrent le tapis roulant et sept courroies du moteur, ils veillèrent à ne pas les couper entièrement, de façon à ce que le sabotage ne soit pas décelé.
Witold Superniak y fut arrêté par la police française pour « sabotage et terrorisme communiste ». Il était accusé, selon les chefs d’accusation retenus contre lui, d’avoir « commis ou favorisé des attentats contre des voies ferrées, des installations électriques à haute tension et des installations minières en se servant d’explosifs ».
Incarcéré à la prison de Béthune puis à celle de Lille (Nord), Witold Superniak fut condamné à mort par le tribunal militaire OFK 670 d’Arras (Pas-de-Calais), et fusillé le 13 avril 1942 au fort du Vert-Galant, à Wambrechies.
S’il apparaît comme otage dans le dossier des archives de la DAVCC, il fut bel et bien condamné par un tribunal militaire.
Par Julien Lucchini
SOURCE : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty).