BOUDIN Richard, Joseph, Émile, Ghislain.

Fils de plafonneur, après sa quatrième gréco-latine, Richard Boudin exerce le métier d’aide-plafonneur pour ne pas émarger au chômage. Il est ensuite employé chez l’huissier Lefèvre et l’avocat Paul Francq à Charleroi. Il entre à la Fabrique nationale de Herstal (pr. et arr. Liège), au département « Machines à écrire » comme représentant.

Affilié à la Fédération des métallurgistes dès 1932, Richard Boudin devient ensuite militant du Syndicat des employés et voyageurs de commerce. Il décide de travailler comme indépendant : grossiste pour tout ce qui concerne le bureau : machines, meubles, fournitures... Montée à la force du poignet, son entreprise personnelle connaît un essor remarquable. Honoré de la confiance de ses confrères, Boudin est administrateur de la Chambre de commerce de Charleroi.

En 1940, Richard Boudin fait la campagne des 18 jours. Pendant l’occupation allemande de 1940-1944, il est arrêté et déporté en forteresse pour activité contre l’ennemi.

Après la Libération, Richard Boudin entre au conseil communal de Charleroi. Il devient, en 1952, échevin des Finances et des Sports. Administrateur et membre du comité de direction du Palais des Beaux-Arts, inauguré en 1957, il déploie une activité débordante aux côtés du directeur, Victor Rousseau.

Croyant dans les chances d’une victoire socialiste – le bruit court que « Boudin voulait être maïeur et s’apprêtait à signer une alliance avec les catholiques pour s’assurer le fauteuil mayoral de Monsieur Pinkers » –, Boudin se querelle avec le bourgmestre libéral qui se jette au cou des sociaux-chrétiens pour constituer une nouvelle majorité collégiale en 1958, reconduite en 1964. Il est également conseiller provincial du Hainaut de 1961 à 1965.

Délégué administrateur pendant plus de trente-cinq ans du Crédit professionnel du Hainaut, Richard Boudin est président du Comité de gérance et vice-président du Conseil général.