DESORMEAUX Paul

Par Julien Lucchini

Né le 10 décembre 1905 à Beauvais (Oise), fusillé par condamnation le 27 octobre 1942 au camp du Ruchard (Avon-les-Roches, Indre-et-Loire) ; ouvrier polisseur ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant FTPF et FFI.

Paul Desormeaux
Paul Desormeaux
AERI

Ouvrier polisseur, fils de Vincent Desormeaux et de Julie Laurent, journaliers, Paul Desormeaux vivait à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) et militait à la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Marié le 10 septembre 1927 avec Madeleine Guyon, il était père de trois enfants. La famille était domiciliée 13 rue de l’Égalité à Saint-Pierre-des-Corps.

Ajusteur à la CIMT, résistant communiste avec des travailleurs de son entreprise, il organisa en 1942 l’interrégion entre l’Indre-et-Loire et le Cher, et dirigea des sections de sabotage. Il participa à l’exécution d’un officier allemand le 27 décembre 1941 à Tours. Le 17 juin 1942, il fut arrêté à Saint-Pierre-des-Corps, à l’entrée de son usine, par les autorités allemandes pour « terrorisme, actes de franc-tireur et rébellion ». Torturé, il fut emmené plusieurs fois à l’hôpital.

Incarcéré à Tours (Indre-et-Loire), condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 588 de Tours le 23 octobre 1942, Paul Desormeaux a été fusillé le 27 octobre 1942 au camp du Ruchard (Avon-les-Roches) avec six autres résistants. Voir Louis André, Lucien Arnoult, Maurice Beaufils, Gaston Bieret, Georges Bernard, Louis Girod.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 28 janvier 1948 et le titre de "Déporté et interné résistant" le 28 août 1952 et fut homologué au grade de sergent des FFI.

Son nom figure sur la stèle commémorative d’Avon-les-Roches et sur le monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale de Saint-Pierre-des-Corps. Une rue de Saint-Pierre des Corps porte son nom. Il fut décoré de la Croix de guerre et fait chevalier de la Légion d’honneur.

Sa femme Madeleine, enceinte, fut également arrêtée et emprisonnée. Elle dira à Jean-Claude Guillon, "mes deux petits enfants sont morts par la faute de l’occupant".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article166762, notice DESORMEAUX Paul par Julien Lucchini, version mise en ligne le 4 novembre 2014, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Julien Lucchini

Paul Desormeaux
Paul Desormeaux
AERI

SOURCES : DAVCC, Caen, Boîte VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). – dossier SHD GR 16 P 180097 (nc).— Mémorial GenWeb. – État civil. - CDROM AERI, fiche par Jean-Claude Guillon.— Cécile Hochard dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017.

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